Une audience cruciale s'est tenue ce mardi 18 février 2025 au tribunal administratif de Toulouse concernant l'avenir de l'autoroute A69 reliant Toulouse à Castres. Les opposants au projet se sont mobilisés en nombre pour faire entendre leur voix.
Dès 8h du matin, une centaine de militants se sont rassemblés devant la gare Matabiau, brandissant des banderoles avec des slogans tels que "Stop A69, la Justice au pied du mur" et "Stop à l'A69 et son monde, une autre voie est possible !". La manifestation s'est ensuite dirigée vers le tribunal administratif où se déroulait l'audience.
À l'intérieur du tribunal, quatorze associations, dont France Nature Environnement et la Confédération Paysanne, ont présenté leurs arguments contre le projet. Leur avocate principale, Maître Alice Terrasse, a notamment remis en question les justifications sécuritaires et économiques avancées pour l'autoroute.
L'enjeu principal de cette audience était de déterminer si le projet répond à une "raison impérative d'intérêt public majeur" (RIIPM), condition nécessaire pour obtenir les dérogations environnementales.
En marge de l'audience, des militants, dont le leader Thomas Brail, se sont installés dans les arbres face au tribunal, poursuivant leur action entamée la veille.
La décision du tribunal, attendue avec impatience par les deux camps, pourrait avoir un impact significatif sur l'avenir de ce projet controversé, dont l'ouverture est prévue pour fin 2025.
Malgré l'importance de cette audience, le tribunal n'a pas rendu sa décision immédiatement. Le verdict a été mis en délibéré et sera annoncé le 27 février 2025. Cette décision est cruciale car elle pourrait remettre en cause la légalité des autorisations environnementales délivrées pour le projet.
En attendant, le chantier de l'A69 se poursuit, le juge des référés ayant refusé de suspendre les travaux en urgence, estimant que leur impact resterait limité d'ici la décision finale.
