On ne compte plus les kilomètres de tickets de caisse, souvent oubliés dans les portefeuilles, qui sortent des automates des boutiques en tous genres et des supermarchés. Fréquemment utilisés lors des retours de produits, des échanges ou pour des justificatifs de vols, ces reçus font l’objet d’un remplacement progressif grâce à une application développée par une jeune entreprise cévenole. « Clean Bill » est une application gratuite, téléchargeable sur smartphone, qui propose de scanner et d’archiver tout type de ticket de caisse et de facture via un portefeuilles électronique.
Une alternative dématérialisée au tout-papier qui favorise un meilleur rangement des dépenses et pourra à l’avenir proposer une organisation des cartes de fidélité en fonction des magasins « favoris ». Une application qui se veut évidemment vertueuse d’un point du vue écologique et qui souhaite avant tout proposer une facilité d’action auprès des commerçants et des consommateurs. Une idée qui a germé à la fin de l’année 2016 dans l’esprit des développeurs, encadrée dès l’été 2017 par l’école des Mines d’Alès avant une finalisation technologique en décembre dernier.
Une application qui surfe sur la vague de l’actualité puisque la récente loi sur la dématérialisation, votée en décembre dernier au Parlement, prévoit d’ici deux ans la disparition des tickets de caisse pour des transactions inférieures à 30 euros. Une application qui aspire à grandir, notamment en proposant sa technologie auprès des grandes enseignes, voire auprès de certaines sociétés quant à la gestion des frais professionnels. Alès, ville pilote de l’application « Clean Bill », à l’instar de deux boutiques biterroises, aspire à tester ce modèle de ticket scanné et dématérialisé. Jusqu’alors, la boutique « Courir » imprimait plus de 7 km de ticket à ses caisses…
Interviews : Inès Becquaert (responsable du magasin « Courir » à Alès), Hervé Hugon (cofondateur de la société « Clean Bill »), Christine Cerruti (chargée d’affaires à l’incubateur IMT des Mines d’Alès).
