Montpellier
Société
Par Florian Gauvain
Publié le 21/09/2020 à 08:30

Alzheimer : "On ne naît pas aidant, on le devient"

Chaque année, la journée mondiale de la maladie Alzheimer a lieu en septembre. C'est l'occasion pour Gérard Despesse, président de France Alzheimer dans l'Hérault, de faire le point sur la maladie, de faire un bilan sur l'année écoulée et d'envisager des projets à l'avenir.

Avec 1,2 million de malades en France et une progression de 225.000 cas par an, la maladie d'Alzheimer est la première cause de dépendance lourde chez les personnes âgées. En Occitanie, on compte près de 150.000 cas pour 4.000 dans l'Hérault. Gérard Despesse, président de France Alzheimer Hérault, évoque la maladie. 

- Quelle est la priorité pour faire évoluer la maladie d'Alzheimer ?

On a deux priorités. La première, c'est de rompre l'isolement puisqu'en réalité, les gens restent dans leur coin. Certains malades peuvent fuguer, qui se perdent, qui ont des démences. On a mis en place un réseau de ville aidante et on aura dans le futur, une douzaine de villes aidantes. Montpellier a été la première ville de France à signer la charte. La deuxième priorité est de mettre à disposition des séjours de répit qui permettent à l'aidant de pouvoir décompresser. Le problème réside à comment faire garder le malade. Aujourd'hui, on n'a pas de financement propre pour ce soutien.  

- À quoi s'engage une ville lorsqu'elle signe la charte de "ville aidante" ?

 Elle s'engage à plus d'inclusivité du malade, de mettre à disposition le côté social, culturel, les animations, etc. C'est important.

- Est-ce difficile de devenir aidant ?

On ne naît pas aidant comme on ne naît pas parent, on le devient. Tout notre enjeu est de les faire devenir aidants. Ça veut dire de les former, qu'ils connaissent mieux la maladie, qu'ils maîtrisent les différents stades de la maladie et des comportements à avoir. Il y a quelques professionnels de santé qui interviennent avec eux à domicile que ce soit les sociétés prestataires de services, des auxiliaires de vie, des infirmières, etc. L'aidant a souvent la difficulté à confier son malade à quelqu'un d'autre car il estime que c'est lui le plus proche. 

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