Abattoir d'Alès : Le site pourrait perdre son agrément et fermer ses portes
Implanté depuis 20 ans à Saint-Privat-des-Vieux, Patrick Gravil est naisseur et engraisseur de vaches Limousines. Il possède un cheptel de 350 têtes et en abat 150 par an à l'abattoir d’Alès. Des bêtes ensuite vendues en circuit court. Sauf que l’établissement en question n’est plus aux normes, il doit être réhabilité avant la mi-octobre sous peine de fermeture. Mais le financement de ces travaux pose problème. Patrick est inquiet, car le site assure la quasi-totalité de l’abattage des bovins du département. Si l’abattoir venait à fermer, il serait contraint de réduire son troupeau et d’abandonner une partie de ses activités. Il faut dire que le problème est cornélien. Les travaux de l’abattoir estimés à 7 millions d’euros en 2019 n’ont pas échappé à l’inflation, la facture s’élève désormais à 11 millions d’euros. Et ce sont toujours 5 millions d’euros qui doivent être trouvés avant jeudi pour boucler le budget. Une somme recherchée par la mairie et les professionnels du secteur de la viande, tous deux propriétaires de l’abattoir. Magali Saumade, présidente de la chambre d’agriculture, appelle à prendre le taureau par les cornes. Une enveloppe de 2,5 millions d’euros est déjà promise par les collectivités, mais si les financements ne sont pas trouvés d’ici jeudi, l’abattoir fermera ses portes. Les 500 éleveurs du département, devront alors se tourner vers les abattoirs d’Aubenas en Ardèche ou de Pézenas dans l’Hérault, tous deux, à plus d’une heure trente de route de la capitale des Cévennes.