Gard - Municipales 2026 : Au Grau-du-Roi, des candidats déclarés partent à la pêche aux voix |

Gard - Municipales 2026 : Au Grau-du-Roi, des candidats déclarés partent à la pêche aux voix

D’ici un an, Le Grau-du-Roi sera l’une des communes gardoises les plus scrutées à l’aune des prochaines élections municipales. Quatrième ville de la deuxième circonscription du Gard - bastion du vote RN - la cité balnéaire demeure l’unique accès à la mer du département.

Gérée pendant plus de trente ans par le député-maire gaulliste RPR Étienne Mourrut, la mairie a été remportée en 2014 par Robert Crauste, ancien colistier régional de Georges Frêche, à la tête d’une liste Divers Gauche. Réélu en 2020 à la tête d’une liste d’ouverture étiquetée Divers Centre, le docteur Crauste brigue un troisième mandat. Une annonce de candidature qui a véritablement lancé la campagne dans la cité graulenne. Comme en 2020, le fauteuil de maire est lorgné par bon nombre de prétendants au premier rang desquels figurent plusieurs représentants de la droite locale.

Face à trois candidats déjà déclarés, Robert Crauste veut jouer la carte de la continuité et rassurer les administrés dans une période qu’il estime « troublée », « en rassemblant au-delà des partis politiques ». Se targuant d’avoir rétabli la situation financière de la commune, le maire sortant axe notamment son projet municipal sur la poursuite du travail concernant la protection des personnes à travers la sécurisation et la sauvegarde du littoral. Un territoire dont Robert Crauste veut relancer l’attractivité afin de « retrouver un équilibre démographique face à une population vieillissante ». Un choix qui passerait, selon l’édile, par « de nouvelles politiques publiques de logement ».

Un bilan scruté à la loupe par Sophie Pellegrin-Ponsole. Engagée dans la vie politique graulenne depuis 2014, la candidate investie par le parti Horizons - de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe - s’était déjà présentée en 2020 puis aux législatives de 2022 sur la circonscription. Défendant un « projet de tendance libérale et plutôt de droite », Sophie Pellegrin-Ponsole se félicite que certains pans de son projet municipal aient été « en partie repris » par la majorité sortante. Une candidate qui souhaite privilégier l’économie touristique ainsi que le logement.

Une vision que défend également Charly Crespe, candidat malheureux en 2020. Conseiller municipal d’opposition, ce psychiatre repart à l’assaut de la mairie à la tête d’une liste qu’il qualifie de « sans étiquettes », n’étant adhérent à aucun parti mais revendiquant « des politiques de droite ». Face à la réduction de la fiscalité récemment annoncée par le maire sortant, Charly Crespe préfère privilégier à l’avenir la réduction de 80% de la part communale pour les foyers affectant des rénovations énergétiques des bâtiments.

Sur l’ancienne liste de Charly Crespe figurait en 2020 Alain Guy, lui aussi élu conseiller municipal d’opposition. Un dernier nom qui a pris ses distances avec son ancien chef de file et qui revendique aussi un fort ancrage à droite. Candidat déclaré, Alain Guy compte obtenir l’investiture de l’UDR, le parti d’Éric Ciotti. Mais l’arbitre de ce scrutin devrait être le Rassemblement national, qui a toujours réalisé des scores importants au Grau-du-Roi. Si le RN n’a pas encore communiqué ses intentions et sa stratégie sur le prochain scrutin municipal, il apparaît évident que le parti présidé par Jordan Bardella tentera de s’emparer de la cité balnéaire gardoise.

Interviews : Robert Crauste (maire sortant et candidat à l’élection municipale du Grau-du-Roi), Sophie Pellegrin-Ponsole (candidate à l’élection municipale du Grau-du-Roi), Charly Crespe (conseiller municipal d’opposition et candidat à l’élection municipale du Grau-du-Roi).