La "Mission Hérisson", une occupation verte en temps de confinement |

La "Mission Hérisson", une occupation verte en temps de confinement

Et si on profitait du re-confinement pour s'occuper de la biodiversité dans nos jardins ? 2020, c'est l'année du hérisson et pour l'occasion, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) lance une mission participative. L'objectif : observer la présence éventuelle du petit mammifère sur nos parcelles. L'espèce serait en déclin ce qui, plus largement, traduirait d'une dégradation de la faune et la flore.

La "Mission Hérisson" pourrait être une occupation fructueuse en ce temps de re-confinement. L'idée développée par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), c'est d'inciter les citoyens à être attentifs à la présence éventuelle du petit mammifère dans leurs jardins. Le dispositif est simple : un tunnel, des croquettes pour chats comme appât, de l'encre et des feuilles en papier. Le hérisson en s'y aventurant, alléché par l'odeur, y laisse ainsi ses empreintes... 

Ce tunnel peut se commander sur le site de la LPO ou, pour les plus téméraires, est constructible à la main. Les participants publient en suite les empreintes relevées par leur soin sur le site internet "missionherisson.org" où la communauté s'assure qu'il s'agisse bien de traces d'hérisson. L'objectif de cette étude participative : obtenir un maximum de données sur la population, la répartition et les déplacements du petit animal. En France, peu de données en font état.

Pourtant, l'espèce serait en déclin. Une étude anglaise relève que sur le territoire anglo-saxon, les hérissons se font de plus en plus rares. Victimes du trafic routier et des pesticides, ils pâtissent également de l'aménagement de nos jardins avec la disparition des haies, la mise en place de clôtures ou encore les feux de broussailles. En cette année du hérisson, c'est l'occasion d'en prendre soin. Mais l'enjeu dépasse largement la protection du mammifère constitué de piquants. Il s'agit de la préservation plus générale, de la faune et la flore.