Le Grau-du-Roi : un chantier de dragage innovant à Port-Camargue |

Le Grau-du-Roi : un chantier de dragage innovant à Port-Camargue

Depuis quelques semaines, le chenal sud de Port-Camargue - qui délimite la route des Marines de la plage de l’Espiguette - est au coeur d’un grand chantier régional de dragage initié il y a tout juste un an. Un projet présenté comme « innovant » par la commune du Grau-du-Roi puisque construit sur la base d'une approche mutualisée et concertée entre les cinq ports de la baie d'Aigues-Mortes : Frontignan, Palavas, Pérols Carnon et Port-Camargue. Objectif : partager les retours d'expériences, documents et  travaux en groupements associant ports et équipes scientifiques.

Des ports qui disent vouloir gagner en efficacité, notamment en termes d’économie d’échelle et de performance environnementale. Cette opération porte sur toutes les étapes des travaux dragage rendus nécessaires par la remontée des fonds : reconnaissances préalables, procédures administratives, dragages, qualification des matériaux, traitement des matériaux, gestion et valorisations à terre des matériaux, suivis scientifiques. Du fait de la diversité des sites portuaires de la baie d'Aigues-Mortes, tous les types de matrices sédimentaires sont représentés : des sables fins, aux sables avec vases, et aux vases prédominantes.

Le chantier de Port-Camargue est présenté comme le plus « innovant » du projet porté dans les cinq ports, car associant les techniques les plus récentes quant au traitement des sédiments récoltés. C'est également un chantier de dragage qui valorise à la fois les sables et les sédiments les plus fins (vases) directement sur le site portuaire où ils sont prélevés, avec une valorisation annoncée dans un délai maximum de 3 mois. Des sédiments qui pourraient notamment être employés comme revêtement sur le chemin piétonnier qui borde le chenal sud, non loin de l’unité de traitement des sédiments. Le sable récolté sera pour sa part utilisé pour densifier la plage nord du premier port de plaisance d’Europe.

Ce projet évite ainsi le rejet en mer des volumes de dragage. D’un montant de 3,6 millions d’euros, ce projet doit s’étaler jusqu’au 30 juin 2022. Il annonce le traitement de 50.000 mètres cubes de sédiments dragués, soit 22.000 mètres cubes de sable à affiner et 28.000 mètres cubes de vase à déshydrater. Installé temporairament sur un parking, le chantier devrait s’achever d’ici à deux semaines, la machine flottante de dragage ayant déjà effectué près de 70% de son parcours d’amont vers l’aval.