Les laboratoires d'analyses médicale en souffrances : Inquiètudes en zones rurales
En octobre dernier, les portes des laboratoires d'analyses médicales étaient closes en Occitanie. Les biologistes en ont assez de faire des efforts et de voir leur enveloppe sans cesse diminuer. En colère contre l'assurance-maladie et le gouvernement, ils craignent que ce "tapage budgétaire" ne joue sur la qualité et l'accessibilité des soins.
N'étant pas assez rentables de petits laboratoires situés bien souvent en zones rurales pourraient bien fermer. Ce qui serait catastrophique pour certaines communes comme à Mauvezin dans le Gers. La commune de 2 500 habitants utilise le laboratoire aussi pour les analyses des maisons de retraite et l'hôpital. En lien avec un plateau technique ouvert 24 heures sur 24 et situé à Cornebarrieu, des analyses d'urgences ont permis de sauver la vie d'un homme il n'y a pas si longtemps.
Ce petit laboratoire qui emploie trois salariés, et aussi bien pratique pour les habitants non véhiculé comme Noël et pour les personnes âgées qui ne peuvent se permettre de faire des kilomètres. Il serait aussi possible d'avoir recours à des infirmières, mais ce serait des papiers en plus et elles ne seraient pas forcément disponibles pour les urgences. Pour la mairie, c'est encore un service qui s'en va, des emplois qui sont menacés. On parle de désert médical, mais les mesures prises par l'Etat ne semblent pas arranger la situation. Maryse Lavigne, adjointe au maire de Mauvezin et présidente du conseil de surveillance de l’hôpital, a l'impression de se battre contre des moulins à vent. D'après des études de la DREES, reprises par les syndicats professionnels pour justifier leur grève, les analyses de biologie médicales ne concernent qu'1,8 % des dépenses de santé, soit peut d'investissements et poseraient 70 % des diagnostics.