Les visites virtuelles, le nouvel atout des agences immobilières |

Les visites virtuelles, le nouvel atout des agences immobilières

C'est le nouvel atout des agences immobilières. Avec la deuxième vague du coronavirus, les ventes sont à l'arrêt. La visite virtuelle permet alors de voir le bien depuis chez soi et de faire une première sélection. Pour cela les agents se rendent chez le propriétaire munis d'un simple téléphone portable. "Grâce à une application mobile je mets une simple lentille sur le téléphone, puis je le pose sur un module qui va pouvoir tourner à 360°. Il ne me reste plus qu'à appuyer sur un bouton et laisser l'appareil faire le travail", explique Frédéric Bolla, négociateur en immobilier. Une fois chaque pièces photographiées et filmées, il ne reste plus qu'à les télécharger dans un logiciel afin d'apporter la petite touche finale. "On flèche la visite pour pouvoir se déplacer de pièces en pièces en gardant une qualité d'image assez bonne pour que l'acquéreur puisse visualiser l'appartement avant une vrai visite physique dès le déconfinement", ajoute-t-il. 

Pour Vanessa Porta, propriétaire d'un T4 boulevard d'Arcole à Toulouse, tout s'est arrêté lors du reconfinement. L'appartement était à la vente depuis le mois de juin. Avec ce nouvel outil, elle espère susciter l'intérêt de potentiels acheteurs. "Je ne comprend pas qu'on ne puisse pas faire de visites car il y a quand même les masques donc on peut se protéger, mais bon j'espère que ça déclenchera la vente. Parce que avoir un bien inoccupé et continuer à payer des charges c'est dur pour nous", déclare-t-elle. 

Un outil qui peut donc sembler indispensable aujourd'hui et pourtant aucune visite virtuelle n'a déclenché de vente, les acheteurs ne pouvant visiter réellement le bien. Pour Milton Cabridens, directeur de l'agence Orpi minimes, c'est une situation dramatique pour la profession. "Nous ne vendons pas, donc nous ne rentrons pas d'argent. Il y a le chômage partiel pour les salariés, mais les agents commerciaux, eux, sont en difficulté. Nous avons des propriétaires qui sont en difficulté également puisqu'ils ont besoin de vendre mais ne le peuvent pas." 

Les conséquences de cette seconde vague pourraient être visibles dans les six prochains mois avec une baisse des prix de 10 à 15% surtout en périphérie toulousaine.