Lutter contre les perturbateurs endocriniens, ça commence dès l'enfance
Tristan Milliot amène chaque matin sa petite Eowyn à la crèche et comme tous les parents, il ne l'a pas choisi par hasard. Dans cet établissement de la ville de Toulouse, on essaie depuis quelques années de diminuer l'exposition des enfants aux perturbateurs endocriniens, dangereux pour la santé. Produits ménagers, biberons, fournisseurs de jouets éco-labellisés, autant de nouvelles mesures mises en place pour sécuriser les parents.
Ces perturbateurs, ce sont près de 800 substances chimiques qui altèrent les fonctions du systèmes endocriniens et qui peuvent impacter un organisme ou sa progéniture en le modifiant.
On les retrouve dans l'eau, l'air et le sol comme dans certains pesticides, ou le plastique avec le bisphénol A. Un vrai problème de santé publique à l'origine de nombreuses maladies.
Le département de la Haute-Garonne vient de signer une charte villes et territoires "sans perturbateurs endocriniens" qui s'inscrit dans un plan environnemental mis en place en 2017. Avec un budget de 150 millions d'euros ils espèrent agir sur ce sujet mais aussi sur l'agriculture avec la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, la diminution de l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation en développant la consommation d’aliments biologiques et en réduisant l’usage de produits ou matériels pouvant contenir des perturbateurs endocriniens etc...
Et le conseil départemental ne compte pas s'arrêter là puisqu'il a lancé des analyses sur la qualité de l'eau et de l'air dans les établissements scolaires.