Toulouse : Les enseignants mobilisés ce samedi contre la loi Blanquer
Plusieurs centaines d'enseignants se sont réunis en fin de matinée à Toulouse pour demander le retrait de la loi Blanquer. Tous dénoncent l' "École de la confiance", la réforme du bac et du lycée, ainsi que Parcoursup.
La manifestation, déclarée au préalable en préfecture, a débuté dans le quartier d'Arnaud Bernard pour prendre la direction du Monument aux Morts. Enseignants et professeurs sont venus d'un peu partout, principalement de Haute-Garonne, du Tarn et du Tarn-et-Garonne.
Que prévoit la loi Blanquer ?
La loi Blanquer prévoit la création d'un Conseil de l'évaluation en lieu et place du Cnesco (Conseil d'évaluation du système scolaire), crée sous le quinquennat de François Hollande pour évaluer le système scolaire français, sur le principe de ce qui se fait à l'étranger. Le gouvernement veut renforcer la capacité d'évaluation du ministère suite aux recommandations de la Cour des comptes. Le ministre a également pour objectif de revoir en profondeur la formation des professeurs en remplaçant les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) par les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (Inspé). Même si 98,9% des enfants de 3 à 5 ans sont scolarisés aujourd'hui, l'âge de l'instruction obligatoire passera à trois ans, contre six aujourd'hui.
Enfin, Jean-Michel Blanquer évoque un devoir d'"exemplarité" des personnels de l'Éducation nationale et le "respect" nécessaire des élèves et de leur famille vis-à-vis de l'institution scolaire. Un passage sévèrement critiqué par les enseignants qui craignent une diminution de leur liberté d'expression. Autre point de crispation : le rôle renforcé des surveillants. Les assistants d'éducation pourront se voir confier des fonctions d'enseignement s'ils préparent les concours.
La manifestation, prévue volontairement avant l'acte 20 des Gilets jaunes, s'est déroulée dans le calme. La mobilisation était aussi organisée dans d'autres villes d'Occitanie, comme à Nîmes.