Dix mois après la signature du troisième Contrat de transition écologique, la « CleanTech Vallée » a été inaugurée ce jeudi matin sur le site de l’ancienne centrale thermique EDF d’Aramon. Une usine dont la fermeture des portes, au 1er avril 2016, avait généré des remous au sein des salariés, occasionnant également de nombreuses craintes auprès du maire d’Aramon, Michel Pronesti, face au manque à gagner de recettes fiscales liées à l’énergie pouvant directement impacter le maintien des services publics essentiels de ses 4.200 administrés. Une fermeture occasionnant un manque à gagner annuel de 4 millions d’euros sur le budget de la communauté de communes du Pont du Gard, dont dépend Aramon, et pour lequel l’Etat a aménagé un contrat d’accompagnement de cinq ans, favorisé par le député de la majorité LREM, Anthony Cellier.
Si l’activité de production carbonée a été totalement stoppée il y a trois ans et demi, l’ancienne centrale EDF ne sera pas rayée de la carte et servira au contraire à une mutation susceptible de générer de nouvelles synergies auprès des acteurs économiques sensibilisés par la question de la mutation écologique. C’est le message qu’a souhaité faire passer le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, qui veut que son entreprise soit « le catalyseur » de nouveaux projets respectueux de l’environnement. Cette mutation passe par la création de la « CleanTech Vallée » qui accueille dans de nouveaux locaux huit partenaires privés, deux collectivités territoriales - l’agglomération du Gard rhodanien et la communauté de communes du Pont du Gard - ainsi que 11 start-up sélectionnées sur des projets notamment liés au photovoltaïque et au recyclage des déchets combustibles.
Une requalification qui va voir le démantèlement progressif de l’ancienne centrale, notamment de ses cuves de stockage, pour laisser la place à deux parcs d’énergie photovoltaïque, mitoyen aux locaux de l’accélérateur d’entreprises, susceptible de fédérer les acteurs économiques et territoriaux. 14.000 modules photovoltaïques ont ainsi été inaugurés ce jeudi matin afin d’annoncer la nouvelle fonction du site édifié en 1976. Une requalification rendue possible grâce à un financement public-privé de 208 millions d’euros d’actions ; l’Etat intervenant à hauteur de 1,7 millions d’euros et la Région Occitanie à hauteur de 1 million d’euros.
Interviews : Jean-Bernard Lévy (président-directeur général d’EDF), David Augeix (directeur régional Sud pour EDF Renouvelables), Virginie Monnier-Mangue (présidente de la CleanTech Vallée, déléguée territoriale Occitanie pour le groupe EDF).
