Le procès des complices de l’assassinat de Samuel Paty entre dans une phase cruciale. Après les réquisitions du Parquet national antiterroriste, Me Catherine Szwarc, avocate de l’Association française des victimes du terrorisme, livre son analyse et ses attentes.
Ce lundi 16 décembre, le Parquet national antiterroriste a présenté ses réquisitions dans le procès des huit accusés liés à l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité en octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine. Les peines demandées varient de 18 mois avec sursis à 16 ans de réclusion criminelle. Les deux principaux accusés, initialement poursuivis pour « complicité d’assassinat terroriste », voient cette qualification écartée au profit d’une accusation d’« association de malfaiteurs terroriste », passible de 30 ans de prison.
Me Catherine Szwarc, avocate représentant les victimes d’attentats, a réagi à ces réquisitions. Elle souligne l’importance de ce procès pour la mémoire des victimes et la lutte contre le terrorisme. Selon elle, les décisions prises doivent refléter la gravité des actes et envoyer un message fort sur la responsabilité collective dans ce type de crimes. Le rôle des autres accusés est également central dans ce procès. Le Parquet a requis respectivement 10 et 12 ans de réclusion criminelle pour leur implication dans une campagne numérique ayant attisé la haine contre Samuel Paty.
Alors que le verdict est attendu dans les prochains jours, ce procès rappelle l’importance du soutien aux victimes et du combat contre la radicalisation violente.
Un interview de Christophe Chay.