Le blocage continue devant l’incinérateur du mirail à Toulouse. Depuis près d’une semaine, des militants CGT empêchent tous les matins les camions de déverser les déchets récoltés. Ce mardi 4 avril seul 40% des ordures ménagères ont pu être collectés. Le but, protester contre la réforme des retraites.
Dans un communiqué, le maire de Toulouse a condamné cet acte qui prive près de 20 000 habitants d’eau chaude et de chauffage. Les installations sont en effet alimentées par la chaleur issue des combustions. Une aberration pour les syndicats qui rappellent que d'autres camions sont autorisées à circuler pour alimenter la machine et que des plans de secours existent au cas ou un soucis technique surviendrait.
Le président de Toulouse métropole a déposé une requête au tribunal judiciaire pour demander l’expulsion des bloqueurs. Il les accuse également de bloquer : "la destruction des déchets hospitaliers et médicamenteux, faisant courir un risque pour la santé publique, celui de voir proliférer des maladies infectieuses.contenant du matériel médical et donc dangereux". Ce qu'ils contestent. Il y a une autre entrée pour ce genre de produits qui n'est pas bloquée.
L’huissier de justice est passé ce matin prévenir les grévistes qu’ils ont 24h pour quitter les lieux. Ils comptent bien coopérer et quitteront les lieux demain à 12h.
En attendant dans le centre de la ville rose comme en banlieue les poubelles s’entassent. Les ordures peuvent être ramassés mais pas incinérées ce qui oblige les camions à trouver d’autres alternatives comme l'incinérateur de Bessière et perturbe les collectes.
Si les riverains comprennent le mouvement, il reste néanmoins agacés.
En vue de la prochaine manifestation contre la réforme des retraites ce jeudi, le maire a demandé aux toulousains de ne pas sortir ce qui peut servir de projectiles. Les professionnels sur le passage du cortège se sont eux aussi organisés en faisant appel à des entreprises privées.
