Bouillargues
Sport
Par Chay Christophe
Publié le 03/12/2020 à 11:00

Bouillargues : les handballeuses professionnelles vent debout contre l’arrêt du championnat de D2

Depuis le début du « confinement » de novembre, les championnats de D1 et D2 masculine de handball peuvent continuer à se dérouler, tout comme la D1 féminine, mais point la 2e division qui compte pourtant près de 60% de joueuses et de dirigeants professionnels dans les rangs des 16 clubs qui la composent. Un sentiment d’injustice et de colère a ainsi parcouru l’antichambre de l’élite du handball féminin français, ramenée à un simple championnat amateur. C’est pour cette raison que 14 clubs ont adressé une lettre commune à la Fédération française de Handball pour s’émouvoir de cette décision, communiquée par un simple courrier électronique de quelques lignes.


En réalité, c’est la stupéfaction qui a saisi joueuses et présidents de clubs de D2 féminine car plusieurs réunions avaient été maintenues afin d’obtenir un maintien du championnat : « une décision qui avait été validée par la ministre des Sports » affirme le président du club de Bouillargues, qui compte pas moins de 6 joueuses professionnelles dans son effectif, dont une grande championne internationale, la Tunisienne Mouna Chebbah. Aujourd’hui, ces dirigeants dénoncent une feuille de route jugée très exigeante afin de tendre vers la professionnalisation, tout en étant considérés comme des amateurs. 90% des clubs de D2 féminine étaient favorables à une poursuite des matchs, même à huis-clos, comme c’est le cas depuis le début de la saison.


Face à cette forme de « deux poids, deux mesures », les présidents de clubs entendent peser de tout leur poids alors que des élections vont bientôt avoir lieu à la Fédération, qui doit renouveler son président ainsi que son bureau directeur. Une situation rendue d’autant plus périlleuse par la crise sanitaire du Covid-19 qui a contraint un club comme Bouillargues à mettre ses joueuses professionnelles en partie au chômage partiel. Malgré ce, les handballeuses de Delphine Cendré observent 5 à 8 entraînements hebdomadaires afin de ne pas perdre les fruits de leur préparation physique de cet été, en vue de la reprise des matchs annoncée pour le 2e week-end de janvier dans leur toute nouvelle salle.


Interviews : Chloé Roelandt (pivot et capitaine du Bouillargues Handball Nîmes-Métropole), Sylvain Maestrini (président du Bouillargues Handball Nîmes-Métropole), Delphine Cendré (entraîneur du Bouillargues Handball Nîmes-Métropole).