Toulouse
Santé
Par Forgeois Stéphanie
Publié le 17/11/2020 à 12:00

Cancer de la prostate : Dépister, ça peut sauver

C'est le mois du movember, un évènement annuel initié par une association du même nom, qui s'adresse aux homme et qui vise à se laisser pousser la moustache pendant un mois pour soutenir la recherche contre les maladies telles que le cancer de la prostate. En France 50 000 nouveaux cas sont détectés par an.

Jean-Marc Théophile a lui même été diagnostiqué à 53 ans d'un cancer de la prostate métastatique. Un organe situé sous la vessie chez l'homme et dont la maladie s'est propagé au reste de son corps. Aujourd'hui, bien qu'il soit suivi par un panel de médecin à l'oncopole de Toulouse, il se sait condamné. 

"Vous ne vous rendez pas compte que vous l'avez, donc vous croyez que vous êtes invulnérable et vous négligez un peu la prévention, le dépistage car vous êtes en forme et finalement, c'est après qu'on découvre que c'est trop tard. Je vais mourir de ça.", confie-t-il. "Aujourd'hui j'ai 57 ans, trois enfants et je ne sais pas si j'aurais la chance d'être grand-père". Avec ce témoignage fort, Jean-Marc espère convaincre de l'importance du dépistage. 

En effet, ce n'est pas un cancer facile à détecter et bien qu'il touche en majorité des hommes de plus de 50 ans, il est primordial de ne pas laisser de côté l'enveloppe médicale que reçoit chaque quinquagénaire afin de les inviter à se faire dépister.

Pour se faire plusieurs analyses sont prescrites. Une prise de sang pour tester le taux de PSA ( antigène spécifique de la prostate) qui peut s'accompagner d'un touché rectal si le taux est élevé. Un IRM également si l'urologue le demande et une biopsie.

Une fois le diagnostic posé, que le cancer soit localisé ou métastatique il existe plusieurs traitements. "Pour le cancer localisé il existe la chirurgie, mais également d'autres approches thérapeutiques plus conservatrices basées sur les traitements de rayonnement ce qu'on appelle la radiothérapie." explique l'oncologue radiothérapeute Pierre Graff. "Il existe aussi la Curie thérapie, qui permet de mettre directement des sources radioactives dans la prostate et de limiter l'irradiation des organes qui sont autours". 

Il est donc important de parlé avec des spécialistes pour choisir la meilleure option de traitement. Pour Jean-Marc, la chimiothérapie lui permet de vivre une vie plus agréable et plus longue. 

Grâce à la recherche de nouvelles solutions émerges dans le monde médical. C'est ce que nous apprend l'oncologue Loïc Mourey. "Ce sont les hormonothérapies de nouvelles générations, parce que le cancer de la prostate est un cancer hormono-dépendant, ce qui veut dire que l'on peut le priver de son carburant qui sont les hormones mâles et donc il y a des médicaments récents qui nous permettent d'avoir une action très forte sur la maladie en jouant sur cet axe là". 

Une chose est sûre, quand il est détecté à temps, 80% des patients peuvent guérir de la maladie.