"Les masques sont la préoccupation principale des habitants d'Occitanie. La Région, avec les départements, en a commandé 16 millions en tout", rappelle Carole Delga (PS). Aux 10 millions de masques FFP1 et FFP2 destinés aux professionnels dont une première partie a déjà été distribuée, s'ajoutent 6 millions de masques en tissu destinés au grand public. La livraison pour la population doit débuter le 5 mai prochain. Une dépense de 20 millions d'euros "en lieu et place de l'État" sur le budget de la Région qui s'est engagée, souligne la Présidente, "par équité sociale et territoriale, à remettre un masque gratuitement à tous les habitants du territoire."
Une première série de mesures sanitaires et économiques avait été annoncée début avril par Carole Delga. Un plan régional d'urgence sanitaire à hauteur de 250 millions d'euros qui évolue aujourd'hui "(...) pour assurer la sécurité sanitaire du déconfinement, et répondre aux enjeux sociaux et économiques. Ces derniers ont d'ailleurs été les grands absents du discours du Premier ministre mardi dernier.
Autonomie sanitaire
Au-delà de la commande de masques, la Région veut booster la production locale. Ça passe par l'accompagnement de la montée en puissance de Paul-Boyé. Le fabriquant de masques FFP2 et chirurgicaux basé à Labarthe-sur-Lèze, au sud de Toulouse, veut construire une nouvelle unité de production à Clermont-le-Fort (31). Cela permettrait à l'entreprise de produire entre 22 et 24 millions de masques par mois alors que la crise sanitaire liée au Covid-19 se poursuit et que les établissements hospitaliers doivent reconstituer leurs stocks.
Soutien à la recherche également, avec la participation, à hauteur de 200 000 euros, à l'élaboration de tests salivaires par le laboratoire de recherche Sys2Diag, basé à Montpellier dans l'Hérault.
Des investissements dans le cadre du projet d'autonomie sanitaire déjà évoqué par la présidente de Région début avril. Carole Delga a annoncé ce mercredi qu'une structure d'investissement régionale pour la relocalisation sanitaire et agroalimentaire était en préparation.
Bien manger pour tous
Principal point de préoccupation, la situation précaire des lycéens. "S'il n'y a pas de reprise début juin, cela fera plus de six mois sans cours, s'inquiète Carole Delga. Nous étions prêts pour rouvrir les lycées plus tôt que prévu, par petits groupes avec une priorité donnée aux décrocheurs scolaires."
Dans l'attente, elle propose que les restaurants scolaires des Lycées soient mis à disposition des maires qui auraient des difficultés pour les repas servis en école primaire.
En parallèle, dès le 4 mai, la Région met en place de l'opération "Bien manger pour tous". Des produits locaux frais sont achetés aux producteurs en excédent (par exemple la viande d'agneaux, des fruits et légumes, du fromage ou du lait) et redistribués ensuite aux réseaux d'associations caritatives. Des restaurants scolaires des Lycées pourraient aussi préparer des plats cuisinés. Une opération à destination des familles de lycéens boursiers ainsi qu'aux plus précaires, accompagnés par les associations d'aide alimentaire.
