Caveirac
Traditions
Par Chay Christophe
Publié le 04/05/2018 à 12:08

Caveirac : Sur les traces de Nimeño II, les rêves de lumières de Solalito

A 10 kilomètres de Nîmes, le village de Caveirac est l’une des portes de la Vaunage. Une commune de 4.000 habitants où a vécu pendant des années l’un des plus célèbres toreros français, Christian Montcouquiol « Nimeño II », jusqu’à sa tragique disparition, en 1991.

Depuis, le nom de Nimeño II a été donné à la place se trouvant derrière l’Hôtel de Ville et un arrêt de bus porte également son appellation, non loin des arènes.


Une « placita » encaissée entre murettes, maisons et foyer culturel où Christian Montcouquiol s’entraînait quotidiennement, lorsqu’il n’allait pas le faire à Caissargues avec d’autres toreros. Une coutume suivie par Denis Loré, autre matador nîmois, aujourd’hui retraité, qui a choisi de guider et conseiller le jeune Solal Calmet « Solalito » au côté de Serge Almeras. Âgé de 17 ans et élève en terminale technologique au lycée Dhuoda à Nîmes, Solal est tombé par hasard dans la marmite de potion magique taurine.


Ses parents, qui n’étaient pas aficionados, ont découvert la tauromachie un jour de feria et la passion taurine s’est emparée du plus jeune membre de la famille. Elève au Centre de tauromachie de Nîmes dès l’âge de 7 ans, puis du Centre français de tauromachie, « Solalito » a été immédiatement conquis par l’ambiance générale, le taureau et l’éclat des habits de lumières. Point de traumatisme pour cet enfant, qui, à l’époque, pensait plus à devenir pompier ou policier que torero…


Une culture taurine qui a éveillé la curiosité de Solal Calmet : en achetant des livres, des revues spécialisées, le lycéen nîmois et torero en herbe a appris lui-même à lire et écrire la langue espagnole, s’intéressant également à l’histoire de « Nimeño II » à travers l’un des livres d’Alain Montcouquiol, Recouvre-le de lumière. Comme tous ses anciens camarades d’école taurine, « Solalito » a des rêves de lumières : il caresse l’espoir de devenir vedette de la tauromachie et sa tête ne pense qu’à des arènes comme celles de sa ville natale, Nîmes, mais aussi Madrid et Séville. Pour ce faire, Solal s’entraîne quotidiennement dans ces arènes de Caveirac, sous un soleil de plomb, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, l’hiver dernier avec des températures très souvent en dessous de zéro…


Au côté de son professeur et maestro, Denis Loré, Solal Calmet a l’entraînement, le régime et l’hygiène de vie d’un sportif de haut niveau. Une préparation optimale en vue de la saison taurine qui l’attend, avec une dizaine de courses programmées pour l’instant et un rendez-vous de grande importance ce dimanche 6 mai dans le cadre du week-end de l’Afición, où il va toréer sa première novillada sans picadors aux arènes de Nîmes.