La Grande-Motte
Tourisme
Par Florence Lacure
Publié le 08/07/2020 à 09:30

« Cet été, je voyage ici en Occitanie » : Redécouvrir La Grande Motte

Première ville balnéaire à avoir obtenu le label « Patrimoine du XXe siècle » en 2010, La Grande Motte peut être redécouverte durant l’été par différents parcours pédestres. Une balade au coeur de cette « cité des sables », véritable ville jardin conçue pour les loisirs, vous entraîne au début des années 60 sous le gouvernement du Général de Gaulle, qui décide d'aménager le littoral languedocien. La création de la station est confiée à Jean Balladur, architecte philosophe (élève de Jean-Paul Sartre), artiste et visionnaire dont les choix architecturaux sont inspirés des temples mexicains.

En 2018, La Grande Motte célébrait ses 50 ans, un âge respectable pour un projet architectural pharaonique. Tout commence en 1963 dans le cadre de la mission Racine, qui prévoit d'aménager 200 km de littoral entre la Camargue et les Pyrénées. La ville n'existe pas encore, taureaux et oiseaux cohabitent dans une étendue sauvage faite de dunes de sable fin et de marécages. L'homme n'y a pas encore sa place. En quelques années, sur les marécages asséchés se dessine une cité balnéaire aux lignes avant-gardistes, née de l’imagination d’un architecte humaniste et philosophe : Jean Balladur. Un port sort de terre, puis des édifices au caractère bien trempé dont le Point Zéro, étonnant «bâtiment poisson». En juillet 1968, les «pyramides tronquées» accueillent leurs premiers estivants. Les quartiers naissent et se dessinent au fil des décennies alors que l’identité moderne de la station balnéaire s’affirme, séduisant habitants et vacanciers. 

 

À pied ou à vélo

Aujourd’hui, La Grande Pyramide est l'emblème d'une ville labellisée «Patrimoine du XXe siècle». Reçue en 2010, cette distinction est une reconnaissance pour une ville longtemps décriée pour son aspect bétonné, valorisant ainsi toute la subtilité d'une architecture contemporaine chargée de symboles et ponctuée de respirations vertes. Epaulé par le paysagiste Pierre Pillet, le visionnaire Jean Balladur avait en effet à cœur de créer une cité végétale, véritable oasis au milieu d'un univers minéral. En parcourant La Grande Motte à pied ou à vélo, on s'aperçoit qu'il est possible de circuler d’un bout à l’autre de la ville sans jamais quitter la végétation méditerranéenne qui recouvre 70% de sa surface. Sur la presqu'Ile du Ponant, les abeilles des ruchers pollinisent les fleurs sauvages tandis que les tortues marines nagent dans l'étang. La nature a repris ses droits et on ne s'en plaint pas. 

Alice Rolland

 

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