Cru ou cuit, l’oignon doux des Cévennes est devenu un incontournable de la cuisine française. Apprécié aux quatre coins du pays, mais aussi en Italie, en Suisse ou encore au Benelux, l’oignon doux labellisé en AOP depuis 2008 a démarré sa récolte 2021. Une moisson annoncée comme prometteuse par les professionnels du secteur qui redoutaient des pertes plus importantes suite aux terribles inondations de septembre 2020.
Sur le territoire de Val-d’Aigoual, Olivier Patrinos possède un potentiel de récolte de 35 tonnes sur les 6000 mètres carrés de parcelles que compte son exploitation du Monna. Pendant une semaine, dès 7 heures du matin, son équipe va récolter les précieux oignons, les nettoyer, les trier et les faire sécher avant de les envoyer, à épisodes réguliers, vers la plate-forme de gestion de la coopérative Origine Cévennes, qui gère la réception des 80 producteurs du territoire et l’envoi des oignons en France et à l’étranger. Un travail précis et précieux tant l’intervention de l’agriculteur est primordiale, du semis introductif à la récolte, en passant par le piquage et le calibrage.
Pour obtenir une récolte idéale, l’oignon doux nécessite un arrosage de 15 litres au mètre carré tous les 3-4 jours, mais aussi une bonne exposition au soleil sur les terrasses cévenoles, sans oublier un sol spécifique, bien travaillé. Conservé en hangar ou en frigo, l’oignon sera ainsi distribué jusqu’à la fin de sa saison, aux portes du printemps. Un produit si plébiscité que la coopérative propose également depuis quelques années de la vente directe avec les autres trésors des Cévennes qui vont bientôt débuter leur récolte : pommes et châtaignes, sans oublier les pommes de terre et les produits qui en découlent.
Interviews : Olivier Patrinos (agriculteur et chef d’exploitation au Monna), Thomas Vidal (directeur de la coopérative Origine Cévennes).
