Montpellier
Economie
Par Khiati Fatima
Publié le 13/03/2020 à 12:47

Coronavirus : "Situation catastrophique" pour le secteur du tourisme local

L’épidémie du coronavirus va au delà de la fermeture scolaire. C’est aussi toute l’économie du tourisme qui est touchée, alors qu’ici en Occitanie, les professionnels du secteur sont en pleine préparation de la haute saison.

Tandis que les taxis de Toulouse sont à l’arrêt, les hôtels et restaurants voient leur fréquentation diminuer. Aucun secteur n'est épargné. 

Les transports sont fortement impactés par une baisse de fréquentation, que ce soit à la gare où à l’aéroport. Conséquence :  depuis un mois, les chauffeurs affichent une baisse moyenne de 30% de leur chiffre d’affaires, une baisse qui peu atteindre 60% selon les chauffeurs. Eux, qui réalisent une dizaine de courses dans la journée, n’en effectuent actuellement moins de cinq.

Des baisses de fréquentation désastreuses pour cette profession qui connaît depuis des années des difficultés. 

Depuis le début de l'épidémie dans le département de l'Hérault les pertes pour les commerçants s'élèveraient à 30%. Même le secteur du luxe tourne au ralenti. Au Crowne Plaza de Montpellier, c'est la "catastrophe". Les employés ont été envoyés en congés, l'hôtel tourne au ralenti. Le Directeur ne fait plus appel aux intérimaires qui viennent d'habitude étoffer l'équipe. Le Crowne Plaza vit au jour le jour, au rythme des annonces de l'Etat. 650 nuitées enregistrées entre aujourd'hui et le 31 mars alors que d'habitude l'hôtel fait le double ou le triple. Sur mars, le Directeur estime à plus de 50 % les annulations. Le taux d'occupation pour les trois mois à venir frôle les 20 %. 


ALors, pour palier le manque à gagner, les taxis ont demandé au gouvernement des dégrèvements des charges pour les chauffeurs les plus en difficulté et un étalement des charges.  

Ce mercredi matin les acteurs de l'économie locale et les élus de la mairie de Montpellier et Montpellier Méditerranée Métropole ont fait plusieurs réunions, déjà pour faire un point sur la situation. Puis faire remonter les difficultés et volontés des commerçants. Ils sont nombreux à vouloir des exonérations. L'objectif de ces réunions est d'apporter une réponse commune. C'est pourquoi un numéro vert spécial va bientôt être créé pour centraliser toutes les demandes. Rien n'a encore été instauré ou voté, pour l'instant. 

La ville réfléchit à l'idée de faire une demande au gouvernement pour faire déclarer cela en catastrophe naturelle.