Toulouse
Sport
Par Michel Kevin
Publié le 22/09/2018 à 13:05

Coupes budgétaires : Le sport n'est pas à la fête

Initié l’année dernière par l’ancienne ministre des Sports, Laura Flessel, la première Fête du sport a débuté ce vendredi et durera tout le week-end. Mais sur le terrain, la réalité est plus complexe.

Suite aux annonces faites par le gouvernement concernant les coupes budgétaires, le Comité national olympique et sportif a décidé de lancer une pétition pour conserver ses moyens humains et financiers :  « Le sport pour tous, tous pour le sport », #LeSportcompte. En seulement 30 minutes, elle a été signées par près de 4000 personnes. Certains clubs ont par ailleurs décidé de boycotter la Fête du sport pour montrer leur mécontentement. Selon Kamel Chibli, « il en existe aujourd’hui 19 000 dans la région, pour 1,5 millions de licenciés. Parmi eux, beaucoup ont décidé de ne pas participer ».

Pour Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif, comme pour Brigitte Linder, présidente du CNOSF en Haute-Garonne, «voir des sportifs dans la rue serait une première mais c’est une éventualité ».

Dans certains clubs, comme celui d’Escrime à Ramonville-Saint-Agnes (près de Toulouse), qui a vu naître quelques athlètes français de niveau international, l’adhésion à la grogne est totale. Selon Jean-Michel Nouailles, maître d’armes, « on paiera les pots cassés dans 20 ans parce qu’on sacrifie les champions de demain. Etrange à l’heure où tout le monde parle des JO de Paris 2024 ».

Dans une lettre envoyée fin juillet au ministère des Sports, Matignon fixe son budget 2019 à 450 millions d'euros (hors investissements pour les JO de Paris-2024) contre 480 millions en 2018,

Fraichement nommée, La ministre des Sports Roxana Maracineanu, a indiqué qu’elle entendait toutes les inquiétudes mais a assuré que son budget serait préservé.

 

 

 

Alexis Kunz avec Kévin Michel