C’est un fil plastique qui sauve bien des vies. Un réseau de citoyens a été tissé à travers la France en urgence pour créer des visières via une imprimante 3D à destination du personnel soignant et des commerçants qui font face, chaque jour, à l'épidémie de coronavirus.
Ici, au coeur de l’école des Mines d’Alès, les ingénieurs et techniciens, qui ne peuvent plus assurer les cours, mettent leur compétences au service de la cause.
Ces imprimantes 3D servent aujourd’hui à fabriquer des visières de protection à destination des soignants et des commerçants, qui luttent chaque jour contre l’épidémie du coronavirus.
En une heure, une monture de protection stérilisée et recyclable est créée, une reliure récupérée dans les bureaux y est ajoutée.
Une fabrication par Imprimante 3 D qui a permis de répondre à l’urgence, en mars dernier. Aujourd’hui, les machines de moulage par injection vont prendre le relais: 500 visières seront fabriquées chaque jour, contre 50 auparavant par le personnel de l’école des Mines, grâce aussi au Fablab de Nîmes et à la plateforme Pro 3D. Coût de fabrication de ces visières : 6 000 euros au total, dont la moitié est prise en charge par Alès Agglo.
Comme eux, il existe d’autres fabricants citoyens, autrement dit, des makers, qui ont oeuvré bénévolement et de façon urgente à travers toute l’Occitanie. Il existe un réseau de bénévoles, qui, depuis chez eux, fabriquent des montures à l'aide d'imprimante 3D. Déjà 5 500 ont été livrées au personnel soignant et aux commerçants... Rien que dans le Gard !
" Ensuite, ces imprimantes achetées grâce à des cagnottes solidaires, comme c’est le cas à Rochefort-du-Gard, serviront aux écoles, dès la fin de l’épidémie", raconte Chrystel Toutain, coordinatrice de Shield visière solidaire du Gard.
Les dons de matériaux sont aussi les bienvenus.
