Perpignan
Santé
Par Marty Alizée
Publié le 25/01/2021 à 16:50

CPAM : Les présidents des 13 départements d'Occitanie alertent sur la situation financière de l'organisme

Les présidents des CPAM des 13 départements d'Occitanie se sont réunis, comme plusieurs fois dans l'année afin d'échanger sur les situations communes. Mais aujourd'hui est une réunion particulière, les présidents tirent la sonnette d'alarme ! Le financement de la crise sanitaire a causé un déficit majeure à échelle nationale pour l'organisme. Ils dénoncent le coût de la gestion de la crise, qui a été imputé à la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES), caisse dont le déficit est comblé par les assurés sociaux et déplorent que la perte d’activité des professionnels de santé et les arrêts dérogatoires pendant la période de la Covid-19 aient été exclusivement prélevés sur le budget de l’Assurance Maladie.

Un système qui a été créée, il y a75 ans, pour donner accès aux soins à l'ensemble de ses assurés qui cotisent en ce sens et non pour pallier des pertes sur charges fixes ou encore financer des gardes d'enfants. La sécurité sociale avait garanti la prise en charge des gardes d'enfants pour 15 jours à 3 semaines au début de la crise, une situation qui pourtant continue. Les présidents des CPAM d’Occitanie observent que 12,5 millions d’euros ont été versés (dans le cadre des Dispositif d’Indemnisation de Perte d’Activité) et concernant les IJ (dispositif de droit commun) deux types ont été mis en place : soit pour garde d’enfant, soit pour vulnérabilité (en fonction de leur fragilité) pour 4,7 millions d’euros, soit un cumul des deux enveloppes DIPA et IJ qui représente 17,3 millions d’euros versés en sus des montants pris en charge par l’assurance maladie.


Par ailleurs, dans le cadre de la mobilisation des CPAM pour lutter contre la Covid 19, les présidents des CPAM d’Occitanie observent que l’Assurance Maladie a pris la décision de prioriser certaines activités telle le Contact tracing au détriment des missions premières. Sur les 400 salariés de la CPAM des Pyrénées-Orientales, 100 se consacrent exclusivement au tracing.


Ils estiment  que l'assurance maladie n'a pas être une annexe du budget de l’État et que la responsabilité de la prise en charge de l’ensemble des risques sociaux doit être collective. Ils attendent désormais des réponses, pour faire face à un avenir incertain de l'organisme historique et surtout la crainte de la réduction des droits des assurés sociaux.