Nîmes
Culture
Par Chay Christophe
Publié le 03/10/2018 à 15:18

Dans Grito Pelao, Rocío Molina se met à nu pour danser son ode à la Vie

Considérée comme l’une des plus grandes danseuses actuelles du flamenco, Rocío Molina a révolutionné sa discipline depuis une dizaine d’années.

Artiste précoce, qui a grandi dans un univers traditionnel, la danseuse et chorégraphe native de Málaga a su rompre les codes du flamenco classique afin d’explorer d’autres voies. A mi-chemin entre le flamenco traditionnel et la danse contemporaine, le baile de Rocío Molina est unique, à l’instar de ses créations et de leur scénographie.


Lauréate 2010 du Prix national de la Danse, Rocío Molina écume aujourd’hui toutes les plus grandes scènes internationales. Fidèle de la première heure au Théâtre de Nîmes, l’artiste andalouse a participé quasiment chaque année au fameux festival de flamenco organisé en janvier dans la capitale gardoise. Une ville où elle avait notamment effectué une résidence d’artiste avant d’y présenter ses créations les plus récentes comme Impulso ou Caída del Cielo.


Entre le Festival d’Avignon et le Théâtre parisien de Chaillot, Rocío Molina revient à Nîmes en dehors du festival de flamenco pour jouer pendant trois soirs consécutifs son Grito Pelao. Un cri vif et dénudé qui narre au côté de sa mère, l’ancienne danseuse Lola Cruz, et de la chanteuse Silvia Pérez Cruz, le cheminement de Rocío Molina pour devenir mère. Enceinte de six mois, la danseuse espagnole montre à travers cette création éphémère son désir d’enfant croisé avec sa propre expérience de vie. Ou lorsque la vie intime se raconte au travers du prisme artistique…


Interview : Rocío Molina (danseuse et chorégraphe).