40 jours, c'est le temps que va passer l'explorateur-chercheur Christian Clot et son équipe de 14 volontaires dans la grotte de Lombrives en Ariège. La mission Deep Time va permettre d'étudier le cerveau humain et son rapport au temps qui sera inexistant. En effet, lors de ce séjour, un groupe mixte et non professionnel devra vivre en autarcie, se laver avec l'eau récupérée dans la grotte, produire son électricité, dormir dans des tentes et tout cela sans jamais prendre connaissance de la date ou de l'heure.
Ils vont apprendre les uns des autres, vivre en suivant leur propre rythme biologique dans un but expérimental : savoir s'il est possible de vivre en groupe dans un lieu atypique et coupé du monde.
Sur 1500 dossiers, 14 personnes ont été retenues. Bijoutière, infirmière, cordiste, professeur, les profils sont tous différents, ce qu'ils ont en commun c'est le goût de l'aventure et une grande curiosité.
Pour François Mattens, le plus important, c'est "de participer à un projet scientifique qui me dépasse et me dire qu'à mon échelle, si je peux aider aux futures missions spatiales ou lunaires, ce sera assez incroyable d'avoir participé à cela". Il n'en oublie pas pour autant les difficultés que cela va engendrer et les plaisirs simples dont il va devoir se passer comme celui d'une bonne douche chaude.
Deux tonnes de nourriture sont disponibles dans des barils. Des denrées simples achetées dans les supermarchés du département. Un espace commun est d'ailleurs prévu pour cuisiner et partager des moments de vie.
Marie-Caroline a emporté des cadeaux offerts par ses proches qu'elle devra ouvrir au fil des jours pour éviter les coups de blues. Emilie, infirmière à Toulouse, est quant à elle excitée à quelques heures de la fermeture de la grotte. Elle craint néanmoins de vivre parfois seule à cause des rythmes biologiques décalés de chacun des participants.
Après la Covid-19, Deep Time espère montrer que l'humain peut s'adapter à tout. Rendez-vous dans 40 jours pour un premier bilan de cette expérience inédite.
