Nîmes
Santé
Par Chay Christophe
Publié le 23/10/2020 à 16:32

Des ruptures de stocks sur le vaccin contre la grippe, mais pas d’inquiétudes dans les pharmacies

Un petit panneau « rupture de vaccins - grippe » informe la patientèle à l’extérieur comme à l’intérieur de la Pharmacie des Garrigues, située route d’Alès à Nîmes.

Un établissement qui fait partie des nombreuses pharmacies gardoises en rupture de stocks de vaccins, seulement quinze jours après la réception de 450 doses. Tout est parti très vite, la faute à une communication - pour une fois - trop efficace de la part de l’Etat et des autorités sanitaires.


En cette période de crise sanitaire, le cockail « grippe + Covid-19 » a été présenté comme détonnant car fort dangereux pour les personnes dites « à risques ». C’est justement en direction de ces personnes considérées comme plus fragiles que le lancement de la campagne de vaccination était adressé : les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes ainsi que les malades chroniques, comme les personnes atteintes de diabète. 170.947 Gardois ont reçu un courrier de recommandation de vaccination contre la grippe de la part de la CPAM, et qui peuvent se faire vacciner dans une pharmacie, sans rendez-vous, soit auprès de leur médecin ou de leur infirmière.


Chaque année, près de 13 millions de doses sont commandées en France, mais l’effet anxiogène de la période Covid a boosté les achats de doses. Pourtant, la grippe ne devrait faire son apparition qu’entre la mi-décembre et le mois de janvier selon les professionnels de santé. Dans cette pharmacie, on espère recevoir 450 nouvelles doses de vaccins d’ici au 7 novembre ; l’Agence régionale de Santé et les laboratoires ayant donné des assurances aux établissements quant à la quantité présente sur les prochains réassorts.


Pour le docteur Costa, le « collectif » doit être privilégié en direction des personnes jugées plus fragiles, et donc prioritaires sur le mois de novembre. « Les jeunes peuvent attendre décembre, car le vaccin est plus efficace en durée chez eux. De plus, je pense que les gestes barrières actuellement appliqués pour le Covid-19 vont faire diminuer significativement le nombre de cas de grippe cette année ». Rappelons que l’an passé, moins d’un Français à risque sur deux (47,8%) s’est fait vacciner (47,5% dans le Gard).