Auch
Santé
Par Miailhes Antoine
Publié le 24/11/2020 à 11:00

Dossier : Avec le retour de la grippe aviaire, élevages et zoos s'organisent

C'est un virus qui fait son retour en hiver, chaque fois que les oiseaux migrateurs traversent l'hexagone. En quelques semaines, la grippe aviaire est revenue en France et en Occitanie. Dans notre région, la totalité des départements a donc été placée en risque élevé. Elevages comme zoos doivent donc s'organiser.  


"On a reçu un peu plus de mille doses, ce qui va nous permettre de vacciner l'ensemble des espèces que l'on protège". Antoine Joris est vétérinaire à la réserve africaine de Sigean, dans l'Aude. Lorsqu'il a reçu l'immense colis avec à l'intérieur tous les vaccins nécessaires, il a poussé un "ouf" de soulagement. "Si on ne les vaccine pas contre la grippe aviaire, les autorités ne se posent pas la question, elles peuvent décider sur le champ de les euthanasier". Ce virus, d'après lui, circule généralement en hiver, au moment de la période de migration des oiseaux. Et ils sont nombreux à fréquenter l'arc méditerranéen : "Si il y a un gros coup de froid en Europe du nord, là où ces canards hibernent, il y a beaucoup de chances qu'ils se retrouvent chez nous à terme". 


Confinement obligatoire dans les élevages de volailles 


En Europe de l'Ouest justement, plusieurs foyers de contaminations ont été détectés, ce qui a poussé les autorités sanitaires à placer tous les départements de l'hexagone et de la région en risque élevé. Les éleveurs ont donc l'obligation de confiner leurs volailles pour éviter toute contamination au virus. C'est le cas dans le Gers, troisième département producteur de foie gras en France. "Cette arrivée virale en masse, on est largement en capacité de la maîtriser", souligne Bernard Malabirade, le président de la chambre d’agriculture du Gers. "On avait donc déjà prévu d'enfermer chapons, poulets et canards, dans les bâtiments prévus à cet effet dans les élevages". Bernard Malabirade rappelle également que le Gers ne revivra pas l'épisode de 2017 durant lequel la plupart des éleveurs avaient dû abattre la totalité de leurs bêtes.