C'est une période souvent très plébiscitée des Français : les soldes d'hiver, approchent, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles sont très attendues des commerçants pour limiter la casse d'un exercice 2020 cauchemardesque.
Dans les ruelles de Toulouse, les vitrines des enseignes commencent à s'habiller aux couleurs des soldes. -20, -30 voire même moins 50%. Les commerçants se préparent car ils attendent cette période des rabais de pied ferme. "On a déjà perdu 50% de chiffre d'affaires", glisse une indépendante toulousaine. "On ne va pas forcément rattraper les pertes liées aux deux confinements, disons que ça va juste nous permettre de ne pas perdre trop d'argent". "On en a vraiment besoin pour écouler nos stocks", rajoute l'une de ses homologues.
Des ventes privées légitimes ?
Pour écouler les stocks, certains n’attendent pas le 20 janvier et proposent déjà des remises. Jean-Michel, commerçant sur Perpignan, comme la quasi totalité des professionnels de l'habillement propose à ses clients des ventes privées. Une manière pour lui de maintenir une activité entre la période des fêtes, et celles des rabais : "C'est une période morte en général car les gens attendent les soldes pour faire des affaires. Donc pour moi je pense que c'est légitime et que c'est une bonne chose".
"On tue l'économie des commerces !"
Du côté des Chambres de commerce et d'industrie, on goûte pourtant très peu à cette pratique. Pour Alain Di Crescenzo, le président de la CCI Occitanie : "A coup de soldes anticipées, on est sans doute en train de tuer l'économie de nos commerces", scande l'élu. "Ces soldes là, elles sont sans doute bien plus décisives que d'habitude, car il faut à tout prix vider les stocks. Autrement on risque la double, voir la triple peine pour les commerçants. On se doit d'avoir un commerce solidaire, surtout dans cette période", rajoute Alain Di Crescenzo.
