La campagne nationale de vaccination contre la grippe qui vient de démarrer ce mardi ce déroule cette année dans un contexte particulier. Les deux virus aux symptômes similaires circulent en même temps. De quoi effrayer les personnes fragiles, mais aussi les personnels dans les hôpitaux.
Pour la première fois de sa vie, André, 70 ans se fait vacciner contre la grippe. Ce Toulousain a pris date ce mardi matin, jour d’ouverture de la campagne nationale de vaccination. "Ma décision est un peu liée au Covid", explique ce restaurateur encore en activité. "Je l'ai eu au tout début de l'épidémie. Je m'en suis bien sorti, mais je n'ai vraiment pas envie de rechuter. C'est pour cela que je me vaccine." Eviter le cocktail grippe plus Covid. Comme André, de nombreuses personnes ont donc poussé les portes de cette pharmacie située à Beauzelle en Haute-Garonne pour se faire vacciner. "Le plus terrible effectivement, c'est qu'une personne vulnérable soit touchée par les deux maladies", souligne Julie Delpech, la gérante de l'officine.
Eviter la saturation pour les hôpitaux
Le scénario inquiète également le milieu hospitalier, très inquiet de la circulation actuelle des deux virus. En plus de présenter des symptômes similaires, ils pourraient amener à une saturation rapide des services. "L'an dernier, la Covid est apparue au moment où la grippe disparaissait peu à peu", se rappelle Anke Bourgeois, médecin au service des maladies infectieuses au CHU de Montpellier. "Pour l'automne qui arrive on va forcément avoir les deux de façon parallèle. Cette année on insiste donc davantage sur la vaccination pour essayer de diminuer au maximum les infections hivernales qui ne pourront être distinguées de la Covid."
1,3 millions de vaccins remboursés totalement en Occitanie
Pour aller dans ce sens l'Etat a donc produit plus de vaccins. Le stock, d'après les autorités sanitaires est 30% plus important par rapport à l'année dernière. En Occitanie, l'Agence régionale de santé (ARS) a envoyé 1,3 millions de bons de prise en charge pour le public concerné par la vaccination. Cela concerne les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les personnes souffrant d'obésité ou les nourrissons. Ce public n'a donc pas à débourser un centime pour se procurer le vaccin, pour les autres, l'Assurance maladie rembourse 65% du tarif. L’ARS estime cette année, que le nombre de personne vaccinées contre la grippe pourrait augmenter de 10%. Elle rappellent aussi que chaque année, la grippe tue entre 8000 et 14000 personnes en France.
