Nîmes
Société
Par D'Harlingue Julie
Publié le 17/09/2020 à 18:30

Dossier : Insécurité, sentiment ou réalité ?

Incivilités, agressions dans les lieux publics,... Comment endiguer les violences du quotidien qui sont de plus en plus nombreuses. Dans le Gard, si le nombre de faits de violences est stable depuis 20 ans, ce sont les actes qui ont évolués. Par exemple, le nombre de vol de voiture a été divisé par 3, tandis que le nombre d’agressions sur la personne explose : 26 067 cas d’agressions sur la personne aujourd’hui contre 8 828 en 2000. Dans ce dossier, on vous montre comment réagissent les autorités ? Quel bilan peut-on dresser de la situation alors que la population lance un cri d'alerte. 


Tout est parti pendant l’été sur un groupe Facebook intitulé « Les rues de Nîmes ». Suite au récit de l’agression de la jeune Mya, le 17 août dernier, en pleine rue, c’est une prise de conscience collective qui a poussé Linda Salvador à organiser un rassemblement ce dimanche après-midi. Ils étaient plus de 150 personnes, devant les grilles de la préfecture, à réclamer plus de sécurité en centre-ville, l’arrêt des violences et à dénoncer une forme d’impunité de la justice face aux agresseurs.


Du sentiment d’insécurité à l’insécurité, les manifestants ont souhaité alerté les pouvoirs public ; plusieurs messages étant directement adressés au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui doit d’ailleurs recevoir le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, le 23 septembre prochain place Beauvau. Au cours de cette manifestation, l’accent a été mis sur les agressions physiques et verbales à l’encontre des Nîmoises et des Nîmois. Auteur d’une campagne d’affichage pour libérer la parole, le collectif « Les.Nîmoises » a été créé par quatre amies qui souhaitent éradiquer les violences en centre-ville. Elles réclament notamment plus de moyens pour les forces de l’ordre, opinion également défendue par l’organisatrice de la manifestation, qui considère que les actes délictueux ont augmenté depuis 20 ans à Nîmes, ayant été agressée à trois reprises.


D’autres prises de parole ont dénoncé plus spécifiquement les violences faites aux femmes, le manque de respect ou des insultes sur la voie publique. Les collectifs qui ont participé à cette manifestation ont été rejoints par plusieurs élus, dont le premier adjoint au maire de Nîmes, Julien Plantier, qui a pris la parole lors du passage du cortège devant l’Hôtel de Ville, ainsi que des conseillers municipaux d’opposition RN. Les organisateurs attendent des annonces de la réunion du 23 septembre au Ministère de l’Intérieur pour voir quelles suites donner à ce mouvement.


150 à 200 policiers déployés à Toulouse 


Une réunion qu'a réussi à obtenir Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse et président de Toulouse métropole Ce mardi, il était à Paris pour rencontrer Gérald Darmanin. 

En trois mois, la ville de Toulouse a enregistré 11 fusillades ayant trois morts au total. Au quartier des Izards ou de Lalande, ces règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants inquiète la municipalité et les autorités.

De son côté, le préfet de Haute-Garonne et d'Occitanie, Étienne Guyot a demandé à intensifier les patrouilles de police et le ministre a promis l'affection de 150 à 200 policiers sur 5 ans dès 2021 dans le secteur toulousain. Par ailleurs, le ministre de l'intérieur a aussi confirmé au maire de Toulouse que la ville rose entrerait dans un programme d'expérimentation permettant de donner plus de pouvoir à la police municipale. 

 

Du personnel supplémentaire déployé sur le terrain, de nouveaux protocoles de sécurité et même des opérations coup de poings organisées un peu partout en Occitanie depuis la rentrée par les préfectures… Pour endiguer ce sentiment d’insécurité, l’état frappe fort et médiatise énormément ses actes. Alors peut-on parler d'opération de communication ? Ou bien, ce protocole est-t-il aussi efficace ? 

La sécurité, est l’un des enjeux majeurs en France. une visite gouvernementale est d’ailleurs prévue en début de semaine prochaine à Montpellier et Lunel dans l’Hérault. Le président de la république Emmanuel Macron, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin et la ministre déléguée à la citoyenneté Marlène Sciappa devraient se rendre dans les quartiers prioritaires pour une reconquête républicaine.