Toulouse
Société
Par Chassagnon Franck
Publié le 22/09/2020 à 18:45

Dossier : Le boom du vélo en France et en Occitanie

Ils roulent, ils roulent les Français sur leurs vélos. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à le plébisciter. Depuis le confinement, les mairies pensent donc à aménager de nouvelles pistes pour les deux roues. Mais sont-elle toujours bien pensées ?


Plus 29%! Le chiffre est assez révélateur. De janvier à août 2020, la fréquentation des pistes cyclables en France a littéralement bondi si l'on compare à la même période l'an dernier. Les données sont rapportées par l'association "Vélo et territoires", et elles reflètent bien le boom du vélo qui s'installe peu à peu partout dans notre pays, et dans notre région Occitanie. Depuis le confinement, les mairies tentent donc d'aménager de nouveaux espaces dédiés à ce mode de transport de plus en plus plébiscité. Mais sont-ils pour autant toujours bien adaptés?


"On a encore des ajustements à apporter"


À Nîmes, par exemple, vers un quartier derrière la gare, les cyclistes peuvent désormais emprunter une zone 30 dans les deux sens de circulation. Problème, à certains endroits, les voies sont trop étroites. "Il y a des moments où lorsque l'on croise une voiture, on est obligé de poser le pied au sol ou d'aller sur le trottoir, ce qui est interdit en zone 30", analyse Denis Delmas de l'association Croco vélo. "Pour moi, on ne peut pas lancer seul un gamin de 12 ans sur ce genre d'équipement". À Montpellier ou Toulouse, ces aménagements pensées durant le début de la crise sanitaire ne sont pas forcément toujours du goût de tout le monde, notamment pour les automobilistes. "Il est évident, qu'il y a encore des ajustements à apporter sur certaines pistes", rassure Jean-Luc Moudenc (LR), le maire de Toulouse. 


Un plan à 400 millions à Toulouse 


La Métropole de Haute-Garonne, justement souhaite faire d'avantage pour le deux-roues. Pour cela, elle s'est appuyée l'an dernier sur le travail d'une association, "2 pieds, 2 roues", qui a imaginé un plan vélo dont l'objectif est d'aménager 700 kilomètres de pistes, et 8 lignes de réseau express. Son coût : 400 millions d'euros. Montpellier va également agir dans ce sens. Le nouveau maire, Michaël Delafosse (PS) a promis durant sa campagne, une enveloppe de 100 millions d'euros consacrée au vélo. Elle sera déboursée progressivement jusqu'à la fin du mandat, en 2026, et permettra de développer un réseau de 136 kilomètres. Des coups d'accélérateurs donc pour se défaire du bonnet d'âne. D'après les données du baromètre 2019 des villes cyclables de France, Toulouse et Montpellier se classent 8e et 9e sur les 11 villes de plus de 200 000 habitants répertoriées. Dans la catégorie inférieure - entre 100 000 et 200 000 habitants -, ce n'est guère mieux pour Perpignan et Nîmes qui se classent 26e et 28e sur 31 communes classées.