Carcassonne
Economie
Par D'Harlingue Julie
Publié le 21/10/2020 à 18:00

Dossier : Le monde de la Nuit va-t-il se réveiller en 2021 ?

7 mois que les boîtes de nuit ne résonnent plus en France. Accumulation des dettes, manque d'aides financières de la part de l'État et questions autour d'un futur protocole sanitaire...

Le monde de la Nuit est aujourd'hui en crise. Portrait d'un patron de club. 

7 mois que "Le Black" à Carcassonne est fermé. L'établissement audois employait 20 personnes, 12 sont en chômage partiel, 8 ont démissionnés. Le lieu représente 20 000 euros de charges fixes par mois, "même avec les aides de l'État (ndlr : il a reçu 50 000 euros d'aide de la part de l'État depuis le début du confinement), je ne m'en sors pas", relève Julien Ouddane, président directeur général de l'établissement "Le Black". Le propriétaire des murs veut aujourd'hui entamer des procédures d'exclusion.


Comment les discothèques peuvent-elle rouvrir en pleine crise sanitaire ? 


Pourtant, les discothèques, pourraient, comme les restaurants," instaurer de vraies mesures de sécurité", d'après le président général de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de l'Hérault. "Il vaut mieux qu'il y ait un contrôle du service dans les discothèque, plutôt que les gens aillent se soûler chez eux dans les fêtes privées".

"En empêchant les boîtes de fonctionner, ajoute Julien Ouddane, le patron du club "Le Black", la fête va se démocratiser, mais pas dans le bon sens". Il a déjà remarqué que des fêtes privées réunissant une trentaine de personnes dans les appartements et maisons, étaient en train de se dérouler. 

Le couvre-feu instauré ce week-end en France vise justement à interdir ce genre de soirées, allant à l'encontre des mesures de sécurité de lutte contre la Covid-19. 


Ce protocole sanitaire proposé par le syndicat hôtelier pourrait empêcher bien des patrons de boîtes de nuit de mettre définitivement la clé sous la porte… Mais qui n’est pas à l’ordre du jour. 

Pour l’État, il est « hors de question » de rouvrir les boîtes, qui "seraient des lieux de clusters de l’épidémie de la Covid-19". Le gouvernement propose plutôt des aides financières à hauteur de 15 000 euros par mois et un accompagnement du chômage partiel jusqu'en décembre. Un plan qui représente 50 millions d'euros pour 1600 entreprises en France. 

Le monde de la Nuit pourra-t-il enfin s'épanouir en 2021 ?