Lunel
Economie
Par Mallet Patrick
Publié le 11/11/2020 à 17:00

Dossier : Le monde taurin camarguais à l'agonie avec la crise sanitaire

Annulation des courses camarguaises, tourisme et restauration à l'arrêt. La filière taurine est en grande difficulté avec la crise sanitaire. 

En raison du Covid-19, la programmation des courses camarguaises a été revue très largement à la baisse cet été. Ici, à Lunel, berceau de cette discipline, seulement la moitié des courses a pu se tenir. Loin d’être un simple loisir, les courses camarguaises représentent une véritable économie. La voilà plongée en grande difficulté. En particulier manadiers et raseteurs.

Le raseteur Jérémy Aliaga fait près de soixante course par an. Cette saison, il n’a pu en faire que la moitié. Selon nos informations, il accuse une perte de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Heureusement pour lui, il travaille à La Poste et bénéficie d’une autre rentrée d’argent. Ce qui n’est pas le cas de tout ses homologues.

La situation est sans doute peut-être même encore plus dure pour les manadiers. Dans la manade "Albert Chapelle", on a fait qu’une seule des 90 abrivado prévues cette saison, cet évènement organisé pendant les fêtes de village. Le tourisme et la restauration à l’arrêt, c’est au total 90% de pertes de chiffre d’affaires pour Florent Lupi. L’avenir est plus qu’incertain pour la profession.

Soutenu par la Région et les collectivités locales, Florent Lupi, président de la Fédération des manadiers en appelle à l’Etat.

Pour s’en sortir, il demande notamment une exonération des terrains agricoles et un geste sur le coup des assurances pour les jeux taurins