C'est une pratique qui a été amenée à se développer avec le début de la crise sanitaire en mars dernier : le télétravail. Durant le confinement, près de 27% des salariés en France ont dû s'y mettre. Avec le retour de la pandémie, cette pratique est-elle amenée à se généraliser à long terme?
Depuis plus d’un an et demi, Hassna responsable d’audit pour une entreprise de médicaments basée à Vergèze dans le Gard, est en télétravail depuis chez elle à Gallargues-le-Montueux. Une à deux fois par semaine, elle doit tout de même se rendre sur place pour voir les salariés. Le reste du temps, elle le passe chez elle dans son salon, devant son ordinateur. Un confort de vie à première vue qui présente tout de même un inconvénient : "D'un point de vue social, c'est compliqué car on a du mal à faire la transition entre la fin de journée et le retour à la vie de famille", confesse la cadre.
Du côté du laboratoire qui emploie Hassna, le dispositif a été mis en place très tôt, bien avant la crise sanitaire. Ce qui lui a permis de continuer à fonctionner presque normalement durant le confinement. Depuis juin 2019, un salarié sur deux a choisi ce système. "On a pour cela équipé très rapidement les salariés concernés d'ordinateurs." explique la responsable des ressources humaines, Catherine Maury. "De plus, pendant le confinement, on a vraiment cherché à accompagner le mieux possible nos salariés face au contexte plutôt anxiogène. Certains n'arrivaient plus tellement à dissocier leur vie professionnelle de leur vie familiale."
Pourtant, à la sortie du confinement, le modèle est resté très plébiscité. D'après une étude menée par OpinionWay, 8 français sur 10 souhaitaient continuer le télétravail. Afin de rester efficace, la médecine du travail fait généralement plusieurs recommandations en terme d'installation de l'espace du travail, et surtout en aménagement des horaires.
