Ils ont choisi le bruit des vagues qui tapent contre les rochers plutôt que le bruit des skis qui glissent sur la neige. Sur la commune de la Grande Motte, depuis quelques jours, des touristes venus de toute la France flânent entre le port et le bord de côte et respirent un peu d’air frais.
A chaque vacance de février, la Grande-Motte accueille entre 3000 et 4000 visiteurs. Avec la crise sanitaire et la fermeture des remontées mécaniques en montagne, la fréquentation pourrait cette année être bien plus importante. "On s'attend à doubler la fréquentation sur ces vacances", rapporte Jérôme Arnaud, le directeur de l'office de tourisme de la Grande-Motte. "On aurait souhaité que les vacances d'hiver se passent bien pour les stations de ski bien entendu. Au final cela crée un report sur le littoral car les gens ne renoncent pas à leurs vacances."
Dans l'Aude, à Carcassonne, les ruelles aussi voient chaque jour des touristes de toute la France déambuler. Mais d’après l’office de tourisme local, ces vacanciers qui viennent principalement à la journée, ne logent pas autour de la cité. Ils préfèrent s’en éloigner pour dormir au calme. Comme dans cet hôtel qui propose des cabanes en pleine nature sur la commune de Villalier, à 10km au nord de Carcassonne. L’établissement affiche d’ailleurs un bon taux de remplissage. "Pour la Saint-Valentin on est déjà complet et pour les semaines à venir on a déjà un bon remplissage", souligne sont directeur, Eric Pécharde.
Et les stations de haute-montagne dans tout cela? Avec la fermeture des remontées mécanique, celle de Superbagnère en Haute-Garonne tente tant bien que mal de tirer son épingle du jeu en proposant du ski de randonnée ou des randonnées en raquette. Mais la fréquentation n’est pas au rendez-vous. 10% à peine d’après son directeur Christophe Esparseil qui espère rapidement des jours meilleurs : "On imagine qu'à partir de la semaine prochaine, avec les vacances des Toulousains, on aura sans doute davantage de monde. Surtout avec une belle météo". Des réservations de dernière minute pour faire remonter la fréquentation et ainsi pouvoir faire travailler une partie des 114 saisonniers recrutés sur les 3 stations autour de Bagnères-de-Luchon. Aujourd’hui la plupart des salariés restent en chômage partiel.
