Nîmes
Faits divers
Par D'Harlingue Julie
Publié le 03/02/2021 à 19:02

Dossier : Nîmes sous les feux des narcotrafiquants, comment éviter ce fléau ?

 

Une marche blanche était organisée ce dimanche 31 janvier pour rendre hommage à Abdelkader, jeune homme de 17 ans tué par balles dans le quartier de Mas de Mingue à Nîmes le 25 janvier. Plus de 800 personnes étaient réunies pour honorer sa mémoire. Une marche, aussi pour crier le ras-le-bol des habitants qui vivent au quotidien avec le narcobanditisme. Un contexte de violence que l’État cherche à endiguer. Dossier.  

 

 

 

Nouvel acte de violence à Nîmes dans la soirée de lundi 25 janvier. Une fusillade a éclaté dans le quartier le Mas de Mingue. Un jeune homme de 17 ans est décédé. Cette épisode est celui d'une longue série dans la ville qui connait une recrudescence de violence dans ses quartiers. 

 

Une fusillade a éclaté aux alentours de 19h le 25 janvier non loin d'un point de deal dans le quartier le Mas de Mingue à Nîmes. Un jeune homme de 17 ans, lycéen et habitant du quartier, est décédé. La seconde victime, un jeune homme de 18 ans, également lycéen et habitant du quartier, est lui gravement blessé aux jambes. Les deux victimes ne sont pas connues des forces de police et de justice. Selon la déclaration du survivants, elles rentraient des cours et s'étaient attardées pour discuter avec des amis quand la fusillade est intervenue. Des étuis de 9mm ainsi qu'une voiture brulée ont été retrouvés.

 


Un acte sous fond de trafic de drogue. Plus de 4 kg de cannabis, 35 000 euros en liquide et 9 personnes interpellées voila le bilan du coup de filet réalisé ce lundi 18 janvier sur Nîmes dans le quartier Bachalas.

 

Le démantèlement de ce réseau local de trafiquants s'est accompagné d'une saisie d’armes automatiques qui témoigne de l'escalade de la violence dans la cité gardoise qui semble devenir à l'instar de Marseille une plaque tournante du sud de la France.

 

Nîmes a enregistré une vingtaine de fusillades en 2020 et déjà plusieurs en ce début d'année qui ont fait 3 victimes.

 

 

 

Françoise Dumas (LREM), députée de la 1ère circonscription du Gard, a saisi le Ministre de l’Intérieur et les services de l’Etat dans le département "afin qu’une réponse d’urgence soit apportée par le déploiement de forces mobiles de sécurité en permanence tant que cela sera nécessaire et comme cela a déjà été fait par le passé à Nîmes ou à Montpellier".

 

 

 

 

 

L’insécurité traverse les grilles de l’école

 

Comme la ville s'y était engagée, les travaux de sécurisation de l'école Bruguier au chemin bas d'Avignon a Nîmes ont débuté ce lundi. 

 

Suite à des intrusions au sein de l'établissement sur fond de trafic de drogue, parents et enseignants s'étaient mobilisé en fin d'année dernière pour que des solutions soient trouvées. 

 

Depuis ce lundi le chantier de rehaussement des grilles a débuté. L'objectif étant de surélever de 1 mètre l'ensemble de l'enceinte de l'école portant la hauteur des grilles de 2 à 3 mètres de haut. 

 

Un problème qui sera résolu au sein de cette école afin de la "sanctuariser" mais qui ne résout pas la délinquance de plus en plus violente du quartier.

 

C'est d'ailleurs pour cela que toutes les écoles de ce quartier du chemin bas d'avignon à Nîmes ont décidé de se réunir ce mercredi à 14h00 devant la préfecture du Gard pour manifester leur mécontentement face à la montée de la violence dans ce quartier.

 

  

 

"Ce qu'on a fait à Samuel Paty c'est rien par rapport à ce que je vais te faire". Ces paroles ont été proférées à la mi-janvier au directeur d’établissement de l’école élémentaire Jean-Moulin. Conséquence : l’ensemble du personnel, traumatisé, a exercé son droit de retrait pendant 3 jours. 

 

 

 

Agir pour apaiser un climat tendu, à travers des initiatives pédagogiques. Le dispositif cité éducative vient d’être inauguré dans le quartier Pissevin Valdegour … Objectif, suivre l’enfant de la naissance à la vie de jeune adulte par des activités extra scolaires en collaboration avec  les associations, les crèches et les écoles. 

 

  

 

400 Millions d’euros sont aussi investis dans le projet ANRU pour la refonte totale des quartiers dits "prioritaires" de la ville de Nîmes. C’est l’un des plus gros budget de France.