Est-ce l'un des effets du confinement? En Occitanie, le prix moyen de l'immobilier a grimpé de 50 euros entre le début et la fin de l'année 2020. Il faut dire qu'une fois le premier confinement terminé, le nombre d'annonces a littéralement grimpé et les acheteurs se sont vite précipités.
Edouard Racine, agent immobilier à Montpellier et ses alentours, fait visiter une villa à Gaël Cornut. Un chef d’entreprise qui vit actuellement avec sa famille à Lyon. Durant le confinement, Gaël Cornut a eu un déclic : venir vivre vers Montpellier et télétravailler depuis sa nouvelle maison. Cette dernière pourrait bien se trouver à Teyran, une commune placée à 15 km au nord de Montpellier. Pour ce bien de 240 m2 avec grand jardin, piscine et garage, Gaël Cornut va dépenser 850 000 euros, mais pour l’agent qu’il a sollicité, le prix est loin d’être un problème. "Un Lyonnais qui vend son appartement et qui achète vers Montpellier dégage forcément un espace monétaire", glisse Edouard Racine.
L'Occitanie, un région plus abordable?
Ces clients qui viennent de la région lyonnaise, parisienne ou de lille, représentent désormais 40% la clientèle d'Edouard Racine. C’est deux fois plus par rapport au premier confinement. Une clientèle qui vient donc acheter dans une région abordable : jusqu’à 3000 euros du mètre carré en occitanie! C’est deux fois moins par rapport à Lyon et trois fois moins par rapport à Paris. Une tendance qui pourrait bien faire monter les prix prochainement. "Cette fraction de gens qui quittent les grandes métropoles, permet un maintient des prix du marché, et toute proportion gardée, cela peut même les faire grimper."
Vers un assouplissement des règles pour les crédits?
Cette potentielle hausse des prix conjuguée avec l’incertitude de la crise sanitaire pourrait s’accompagner de conditions d’accès plus compliqués au crédit pour les ménages modestes. C'est pourquoi le Haut Conseil de stabilité financière, a décidé d'assouplir les règles sur l'octroi des crédits immobiliers. La durée maximum d'endettement va donc passer de 25 à 27 ans, et le taux maximum d'endettement va passer à 35% contre 33% actuellement.
