Saint-Gilles
Société
Par Chay Christophe
Publié le 02/01/2020 à 19:21

Dry january : Le Janvier sans alcool à l’épreuve de l’opinion des vignerons

Au menu des « bonnes résolutions », certains évoquent la possibilité d’un « Janvier sec ». Une manière d’observer une certaine abstinence en termes de boissons alcoolisées après les fastes des réveillons de fin d’année. Une communication qui trouve un écho au niveau national et qui pourrait inquiéter les professionnels du vin.

Pourtant, sur le terrain, le mois de janvier est capital pour ces derniers : ici, à Saint-Gilles,  à l’instar de ses autres collègues vignerons, Jérôme Castillon prépare la présentation des nouveaux millésimes. Ce week-end est notamment prévue une rencontre avec les représentants de l’association des Sommeliers de France, alors que la fin du mois résonnera avec la tenue du Salon Millésime Bio à Montpellier, pour une ouverture sur le marché français et étranger.


Des produits "sains et propres qui tendent vers une amélioration du qualitatif". Raison pour laquelle Jérôme Castillon se montre dubitatif face à l’épithète du « Janvier sec », entre recommandations et interdits. Le vigneron prône une consommation raisonnée, sans excès, à la discrétion de chacun et dans le respect des convictions du consommateur. Selon le vigneron du Château L’Ermitage, « le rapport au vin a aujourd’hui changé ; on est plus sur du qualitatif et de la découverte de goûts. Il ne faut pas boire pour boire, mais bel et bien découvrir et déguster ». Des professionnels du vin qui pensent que cette communication peut avoir un impact sur les consommateurs à un moment où des menaces importantes planent sur la viticulture française, comme le passage de taxes de 25 à 100% sur l’exportation aux Etats-Unis, qui causerait au moins un doublement des prix de vente, ou encore les doutes concernant les conséquences du Brexit.


Christophe Chay avec Johan Demarle