Toulouse
Santé
Par Alrivie Thibaut
Publié le 01/03/2019 à 12:48

Espace : 5 jours dans une baignoire pour tester l'impesanteur

Jusqu'au 23 mars, la clinique spatiale de MEDES réalise une étude pour, notamment, tester des brassards de cuisse visant à contrer les effets négatifs de l'impesanteur, sur les astronautes et plus largement pour améliorer la santé des personnes allant dans l'espace.  

Cette étude, menée sous la direction du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), a pour but d’étudier une nouvelle méthode de prévention destinée à limiter les effets négatifs de l’impesanteur sur le corps humain, notamment sur les systèmes cardiovasculaires et ophtalmiques. Cette méthode de prévention, appelée contre-mesure, consiste à utiliser des brassards positionnés au niveau des cuisses. Ils sont testés grâce à l’application d’un modèle de simulation au sol des effets de l’impesanteur appelé « immersion sèche ». Il s’agit de tester l’efficacité de ces brassards de cuisses dans la prévention des transferts liquidiens qui impactent l’organisme. L’étude implique 10 équipes de scientifiques et 20 volontaires. La phase d’ « immersion » dure 5 jours consécutifs et la phase d’hospitalisation complète 12 jours (4 jours pré-immersion et 3 jours post- immersion).

Le modèle de simulation de l’impesanteur utilisé, l’immersion sèche, a été mis au point et utilisé par les scientifiques russes. Dans le but de développer ce modèle en Europe, le MEDES a acquis en 2014 deux systèmes d’immersion sèche “MEDSIM” (automatic waterimmersion systems) et le savoir-faire permettant de mettre en œuvre ce modèle. Le MEDES est à ce jour le seul organisme européen à utiliser l’immersion sèche comme modèle de simulation de l’impesanteur. 

Cette étude doit permettre aux scientifiques français sélectionnées par le CNES d’approfondir la connaissance des mécanismes physiologiques mis en jeu. En particulier, d’étudier la redistribution des fluides corporels entraînée par l’immersion et leurs répercussions au niveau cérébral et ophtalmique.