Nîmes
Société
Par Chamerlat Laury
Publié le 22/04/2019 à 12:00

Ethylotests anti-démarrage : Second souffle contre l'alcoolémie au volant

À l'occasion de sa visite à Nîmes, Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, a participé à une réunion en préfecture du Gard sur la mise en œuvre dans le département du dispositif d’installation d’un éthylotest anti-démarrage (EAD) comme possible alternative à la suspension du permis de conduire.


Le principe est simple : le conducteur doit souffler dans l'éthylotest.

  • Si son taux d'alcool est inférieur à 0,5 g par litre de sang, il pourra prendre la route tranquillement. Un second souffle lui sera demandé 20 minutes après le départ (afin de contrôler que l'automobiliste ne soit pas en phase d'alcoolémie ascendante ou qu'une personne n'avait pas soufflé à sa place pour le laisser prendre la route seule). 
  • Si son taux d'alcool est supérieur à 0,5 g par litre de sang, l'EAD bloque le démarrage du véhicule. 

Ce dispositif a un coût (à la charge du conducteur). Comptez environ 1 400 euros pour l'installation d'un EAD. 


Le dispositif était déjà en place au niveau judiciaire, mais très peu répandu. Le gouvernement a souhaité redonné un second souffle à cette alternative. Depuis le 1er janvier 2019, les préfets peuvent imposer un EAD à un conducteur contrôlé à une alcoolémie entre 0,8 et 1,8 g par litre de sang. Et ce pour une période allant jusqu'à 6 mois. (La peine peut être prolonger jusqu'à 5 ans par le tribunal).