Alès
Traditions
Par Chay Christophe
Publié le 29/06/2018 à 14:04

Fêtes votives : Une charte de la sécurité signée par 71 communes

Ce jeudi après-midi, les services de l’Etat ont invité une soixantaine d’élus de communes de l’arrondissement d’Alès dans le cadre des réunions de travail et d’échanges en vue de la saison des fêtes votives dans le Gard.

Une période estimée à 1.100 jours de fêtes par an selon la préfecture, pour laquelle les services de l’Etat renouvellent différentes opérations de sensibilisation à des fins de prévention, de sécurité et de secours face aux risques encourus lors de ces manifestations. Une trentaine de personnes ont assisté à cette réunion face à la tribune occupée par des représentants de la préfecture du Gard et de la sous-préfecture d’Alès, du groupement de gendarmerie, du Comité département d’Education pour la Santé, d’éducateurs et de la Coordination départementale pour la Sécurité routière.  


On dénombre à ce jour 330 fêtes votives sur l’ensemble du département. L’an passé, celles-ci ont occasionné 49 blessés et un décès (gardian). Lors de cette réunion, les représentants de l’Etat ont tenu à rappeler qu’ils n’étaient pas « contre la fête, mais que celle-ci se déroule dans de bonnes conditions », d’où la proposition d’une charte d’accompagnement proposée aux communes et aux différents comités des fêtes. Dans le Gard, 71 maires l’ont d’ores et déjà signée, associant ainsi leur action aux côtés de la préfecture du Gard et de l’association des maires du Gard, autres signataires de cette charte tripartite.


Cette réunion fait partie des six journées de sensibilisation auxquelles les élus sont invités à participer, sur les questions des risques liés à l’alcool, à l’encadrement des participants et à la sécurisation des parcours où se déroulent des lâchers de taureaux. Président de l’Union des Jeunes de Provence et du Languedoc, qui réunit plusieurs collectifs associatifs qui militent pour la défense de ces fêtes traditionnelles, Corentin Carpentier a fait une intervention, demandant que l’entité qu’il représente soit associée au dialogue mis en place par les services de l’Etat, « et notamment avec la gendarmerie, afin de faire passer des messages et mieux se comprendre ». La préfecture du Gard défend l’idée de la nécessite d’un espace de prévention dans chaque fête, comme cela s’effectue lors des ferias de Nîmes. Les représentants de l’Etat ont tenu à rassurer leurs interlocuteurs en affirmant que la gestion des risques ne représentait pas une privation des libertés. Argument contesté par l’Union des Jeunes de Provence et du Languedoc qui redoutent des interdits occasionnés par la mise en danger de touristes qui ne savent pas ce qu’est, par exemple, une abrivado. Dans le Gard, trois communes de plus de 10.000 habitants sont concernées par ces problématiques de sécurisation de leurs fêtes votives : Alès, Saint-Gilles et Vauvert.