Le derby qui se déroulera dimanche après-midi au Stade des Costières entre le Nîmes Olympique et le Montpellier Hérault Sport Club sent déjà le soufre.
Une rencontre programmée dans le cadre de la 23e journée de Ligue 1 qui verra les deux clubs languedociens, rivaux historiques, en découdre dans une enceinte qui jouera à guichets fermés. Un match auquel les supporters du MHSC ne seront pas conviés, le préfet du Gard Didier Lauga ayant pris un arrêté interdisant leur présence sur le périmètre du Stade des Costières entre samedi 20 heures et dimanche minuit.
Une décision que les services de l’Etat justifient compte tenu de l’antagonisme opposant les supporters des deux clubs et des incidents ayant émaillé la rencontre aller, le 30 septembre dernier, à Montpellier. Une mesure de précaution qui prend également en compte le différend opposant deux clubs de supporters ultras : au printemps dernier, les Gladiators nîmois 91 avaient dérobé une bâche à leurs rivaux historiques de la Butte Paillade 91. Bâche dont une partie avait été brandie lors du match aller et qui avait déclenché l’ire des supporters pailladins.
Dans ce climat de haute tension, la majorité des supporters nîmois regrette que leurs voisins montpelliérains ne puissent profiter de ce derby, tout en respectant la décision préfectorale. Côté héraultais, on ne comprend pas l’ampleur de cet arrêté qui va priver les fans du MHSC d’un déplacement dans le Gard. Un interdit que certains supporters entendent contourner, en se rendant à Nîmes, même s’ils ne seront pas en possession de billets ; la tribune visiteurs devrait être ouverte à 3.000 enfants issus des écoles de foot du Gard. Le MHSC a réaffirmé sa volonté qu’un déplacement encadré de ses supporters soit organisé par les autorités, comme cela avait été le cas à l’aller pour les supporters nîmois.
Interviews : micro-trottoir des supporters montpelliérains et nîmois, Laurent Nicollin (président du MHSC), Bernard Blaquart (entraîneur du Nîmes Olympique).