C’est peut-être le bout du tunnel pour le Nîmes Olympique. Le club emblématique de football nîmois, qui enchaîne les revers sportifs depuis quatre ans, avec trois relégations consécutives, va peut-être sauver sa place en National 2. C’est en tout cas le voeu formulé par l’entrepreneur gardois Thierry Cenatiempo, à la tête d’un projet de reprise ambitieux.
Depuis le rejet administratif de son projet de stade et d’éco-quartier aux Costières, Rani Assaf n’a cessé de disparaître des radars nîmois, laissant le club dans une situation sportive catastrophique. En rupture totale avec les groupes de supporters et adoptant un silence radio, le président et propriétaire du Nîmes Olympique avait laissé entendre en mai dernier que la SASP, en charge de l’équipe première, confiait la gestion de cette dernière à l’association. Un cas unique dans l’histoire du football français puisque la SASP Nîmes Olympique n’était pas déficitaire et encore moins dans une phase de liquidation judiciaire, plus présentant un solde d’un peu plus de 4 millions d’euros…
Une configuration qui n’a pas rassuré les instances financières du football français, la DNCG, qui a annoncé le 24 juin une rétrogradation administrative du Nîmes Olympique en Régional 1, soit le 6e niveau national. Une annonce qui a accéléré le projet de reprise porté par Thierry Cenatiempo, ancien maire de la commune de Saint-Hilaire d’Ozilhan, avec le soutien d’un pool de cent entrepreneurs gardois et des supporters du Nîmes Olympique. Un projet également validé par la collectivité nîmoise, qui devrait soutenir le projet de sauvegarde du club à hauteur de 1 million d’euros. Un investissement qui devrait, à terme, voir la Ville de Nîmes ou l’Agglo racheter le Stade des Antonins et le centre d’entraînement de la Bastide, propriété de Rani Assaf. Ainsi, en janvier 2026, le Nîmes Olympique devrait payer un loyer à la collectivité nîmoise et non plus à Rani Assaf.
Le mardi 15 juillet, Thierry Cenatiempo ira défendre ce projet de reprise - notamment soutenu par d’anciens joueurs historiques comme Renaud Ripart - lors de l’audience en appel qui se tiendra à la DNCG. Le probable futur président du club devra apporter les garanties financières et les assurances juridiques des nouveaux associés. Sur un budget de fonctionnement estimé à 3 millions d’euros par le repreneur, 500.000 euros ont été collectés en dix jours auprès d’entrepreneurs gardois, et 50.000 euros par le collectif réunissant des supporters du Nîmes Olympique.
En cas d’acceptation par le gendarme financier du football français, le Nîmes Olympique réintégrerait le championnat de France de National 2 (groupe Sud), soit la 4e division nationale, pour débuter sa saison le week-end du 16 août. Dans tous les cas, l’équipe première, qui devrait s’appuyer sur une quinzaine de contrats fédéraux, prendra part à ses deux premiers entraînements les 17 et 19 juillet, sous la conduite de Mickaël Gas et de son adjoint Morgan Puel. La direction sportive du club sera confiée à Anthony Dupré alors que la confiance a été renouvelée à Marc Collat et Thierry Lorenzo au sein de l’organigramme nîmois.
Interview : Thierry Cenatiempo (coordinateur du projet de reprise du Nîmes Olympique).