Le 4 juillet dernier, Nicolas Hulot présentait son plan en 90 mesures afin de sauver la biodiversité. Parmi celles-ci, le ministre de la Transition écologique souhaite encourager l’agriculture biologique déjà adoptée pratiquée dans le Gard dans 900 exploitations. Parmi celles-ci, 300 vignerons se sont engagés sur la voie de pratiques vertueuses : ici, sur ce site préservé Natura 2000 entre Vauvert et Saint-Gilles, face aux étangs de Petite Camargue, les 60 hectares de vignes en Costières de Nîmes ont le label bio depuis 10 ans, du fait du travail du sol, d’enherbement et de préservation de la biodiversité. Des équilibres observés et vérifiés par des organismes certificateurs indépendants qui délivrent les labels aux exploitants dignes de la Haute valeur environnementale.
Une démarche appuyée par la Chambre d’Agriculture du Gard qui accompagne les exploitants dans ce qui est considéré comme un véritable enjeu environnemental. Des modes d’agriculture qui respectent la biodiversité et favorisent la préservation d’espèces animales.
Le travail d’enherbement permet notamment de mieux appréhender la gestion de l’eau, le travail du sol et la maîtrise des produits. Une particularité qui a permis à la famille Boyer, gérante depuis quatre générations du Château Beaubois à Franquevaux, d’adopter de nouvelles pratiques, plus naturelles et en agriculture raisonnée. Un retour à des pratiques plus paysannes, où les produits chimiques sont écartés. Sur ces terres, François Boyer, sa soeur et la dizaine de salariés produisent, mettent en bouteilles et commercialisent sur site différents types de vins : 55% de la production est consacrée au rouge, 25% au rosé et 20% au blanc, dont les notes salines rappellent la proximité de la mer.
Interviews : François Boyer (cogérant du Château Beaubois), Lydie Caron-Picot (membre de l’équipe viticulture à la Chambre d’Agriculture du Gard).
