C’est en sa qualité de ministre déléguée en charge des Sports que Roxana Maracineanu était présente ce jeudi 15 juillet sur le site du Pont-du-Gard afin d’assister à une séquence de prévention en eaux intérieures. Objectif : Présenter les aménagements de sécurisation des berges du Gardon ainsi que le dispositif de prévention en canoë de la gendarmerie. La ministre a ensuite assisté à une séquence d’intervention, avec les gestes de premier secours orchestrés par les plongeurs du SDIS
Une venue qui intervient au moment où l’on constate une augmentation du nombre de noyades en France, et plus spécifiquement en Occitanie. La ministre souhaite réformer l’apprentissage de la natation à l’école afin que les enfants intègrent cette pratique dès leur plus jeune âge. Selon Roxana Maracineanu, ce processus permettra de lutter sur le long termes contre les noyades, notamment dans des sites non surveillés qui demeurent très dangereux. Dans le Gard, les cascades du Sautadet en sont la parfaite illustration, avec 24 victimes depuis 1983.
Le Ministère de la Santé précise qu’on a dénombré 654 noyades en France entre le 1er juin et le 5 juillet dernier, dont 314 accidentelles, occasionnant 79 décès. En comparaison aux chiffres de 2018 relevés sur la même période, on constate une augmentation des noyades accidentelles (+22%) et des décès (+58%). Les deux catégories d’âges les plus touchées sont les 0-5 ans (21%) et les personnes de plus de 65 ans (25%). A l’instar de Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie fait partie des régions françaises les plus touchées par ce fléau : 76 noyades accidentelles et 16 décès occasionnés par ces dernières.
En fin de journée, Roxana Maracineanu était attendue dans les Pyrénées-Orientales pour une séquence de prévention en piscine familiale, avec formation des enfants et des parents, ainsi qu’une présentation du dispositif aux organismes de formation, clubs et acteurs locaux.
Une campagne de prévention à l’échelle nationale afin d’enseigner la nage et de diminuer le nombre de noyades chez les plus de 65 ans. Toutes les tranches d’âge sont concernées ; le ministère ayant passé une convention avec les fabricants de piscine dont l’activité s’est accrue durant la période de confinement. Une participation qui s’ajoute à la subvention des classes bleues par le ministère, afin de délivrer aux enfants d’une commune les notions « d’aisance aquatique ». Objectif : que 800.000 enfants acquièrent cet enseignement aquatique dès 3-4 ans à l’horizon 2025.
