Manduel
Culture
Par Chay Christophe
Publié le 28/07/2019 à 12:32

Gard : L’association Francophonie Avenir interpelle l’État pour défendre la langue française

Créée à Nîmes en 1989, l’association Francophonie Avenir est l’une des entités signataires de « l’Appel des 100 pour refuser la dictature du tout-anglais », un manifeste édité de le 18 juin, signé par de nombreuses personnalités du monde universitaire, professeurs, artistes, défenseurs de la langue française, sportifs et chanteurs appelant à « entrer en résistance face à l’occupation des anglicismes dans la langue française ». L’ancienne championne cycliste Jeannie Longo, le chanteur Pierre Perret ou encore Didier Van Cauwelaert, Prix Goncourt, font partie des signataires de cette missive adressée à l’attention du président de la République.


Un appel qui illustre les nombreuses actions de l’association en faveur du respect de la Loi Toubon du 4 août 1994, pour l’usage d’une langue française débarrassée des excès d’usage d’anglicisme, combattre « l’anglicisation croissante » du français, défendre la francophonie et les autres langues étrangères face à l’hégémonie de l’anglais, soit préférer le multilinguisme au bilinguisme. A ce jour, l’association établie à Manduel (Gard) revendique 120 membres à jour de cotisation et 80 sympathisants sur l’ensemble du territoire français, mais aussi au-delà des frontières de la France métropolitaine. Ainsi, plusieurs membres de Francophonie Avenir vivent en Belgique, en Suisse, au Québec ou encore en Nouvelle-Calédonie. Une entité qui fête cette année ses 30 ans d’existence et qui est au centre d’un important réseau inter-associatif à travers la France.


Une association qui est aujourd’hui à la pointe des combats judiciaires afin que le français soit respecté face aux excès d’anglicismes. Ainsi, le président Régis Ravat explique l’évolution des actions entreprises : si les simples courriers n’étaient jusqu’alors pas pris en considération par les administrations, aujourd’hui les plans d’action passent d’abord par un recours gracieux puis une plainte et une requête auprès du tribunal administratif en cas non-réponse. Francophonie-Avenir s’est ainsi impliquée à Nîmes pour que soit ajoutée une langue supplémentaire pour les panneaux des monuments historiques en plus du français et de l’anglais, ou encore à Paris concernant l’appellation de l’Université de Paris.


Elle s’est également pourvue en cassation dans l’affaire de l’appellation « Let’s Grau » face à la commune du Grau-du-Roi, et entend se positionner sur le même terrain concernant la marque « Oh my Lot » présentée en décembre 2018 par le Département du Lot, ou encore la carte de transport en commun « Navigo Easy » mise en place par la Région Île-de-France.


Interviews : Régis Ravat (président de l’association Francophonie Avenir), Simone Mazauric (présidente de l’Académie de Nîmes, professeur émérite de Philosophie à l’Université de Lorraine).