Le Cailar
Traditions
Par Chay Christophe
Publié le 24/06/2019 à 15:39

Gard : Le concours de manades de Garons reporté à cause de la grippe équine

Surprise dans le milieu camarguais puisque la communauté d’agglomération de Nîmes-Métropole a annoncé vendredi le report du concours de manades prévu ce week-end à Garons. Douze manades - 11 gardoises et 1 héraultaise - devaient participer à cette manifestation taurine de rue ; l’épreuve sera repoussée selon l’Agglo en septembre-octobre prochain. Une décision motivée par « des cas de grippe équine déclarés dans la région » et qui est justifiée « par le respect pour les différents cheptels ».

Une décision appuyée par la Direction départementale de la protection des populations qui déconseillait formellement d’accepter la participation de chevaux non-vaccinés dans les manifestations rassemblant des équidés. Pour la DDPP, « un faible nombre de chevaux valablement vaccinés » justifie ce principe de précaution. Du côté des éleveurs, la décision d’une annulation et d’un report semble disproportionnée alors que débute la saison des fêtes votives dans les villages du Gard.

Pour Renaud Vinuesa, manadier au Cailar dont le cheptel est sain, tout comme pour certains vétérinaires équins, cette grippe équine est une rareté dans la région. Pour la prévenir, une vaccination obligatoire annuelle est prévue, faite en couplage avec les rappels de traitement du tétanos dans tous les élevages de chevaux. Les chevaux présentant des symptômes  de grippe équine doivent être mis à l’écart, au repos, afin d’être soignés. La transmission de virus de cheval à cheval peut s’effectuer par sécrétion buccale ou nasale lorsque l’animal tousse ou éternue.

La grippe équine peut être traitée par l’administration d’antipyrétiques couplés à de la vitamine C, voire des antibiotiques en cas de fièvre persistante du cheval pendant trois jours. Depuis le 1er janvier 2013, la vaccination obligatoire contre la grippe équine figure dans le règlement de la Fédération française d’équitation concernant les compétitions. La prévention est donc primordiale : une étude récente estime qu’une vaccination correctement effectuée sur 70% d’une population de chevaux préviendrait l’apparition d’une épizootie au sein de celle-ci.