La picholine fait partie de l’identité culturelle du territoire gardois depuis des siècles. Une olive singulière qui puise ses racines à Collias et qui fait aujourd’hui la fierté de tout un département. Après des mois de travaux, d’enquêtes et d’échanges avec les services des différents ministères, l’association des Olivettes du Pays de Nîmes, membre des Sites Remarquables du Goût - 70 produits sont ainsi référencés en France - a obtenu fin octobre l’inscription à l’inventaire du Patrimoine culturel immatériel de la France la culture et la transformation des olives en pays de Nîmes.
Une agriculture particulière et un savoir transmis de génération en génération chez certains passionnés. C’est le cas de Jean-Marie Etienne, à Bellegarde, qui s’est pleinement investi pour cette inscription, fort d’un héritage familial de six générations autour de la culture de l’olive de Nîmes. Une inscription considérée comme une belle promotion pour un produit en pleine expansion depuis 25 ans, fort de l’obtention d’une AOC puis d’une AOP pour le fruit et son huile au milieu des années 2000.
Une olive de bouche remarquable pour l’apéritif dont la saveur n’a d’égal que le côté éclatant de son vert, mais qui doit noircir encore deux mois de plus afin d’être réservée au pressoir du moulin. A Saint-Gilles, l’huile d’olive bio de la maison Jeanjean fait partie des produits les plus réclamés par les consommateurs mais aussi par les chefs des grandes tables. Une huile à la fois amère et piquante, aux grandes vertus nutritives, dont la culture de l’olive de Nîmes est portée par 200 professionnels dans 220 communes du Gard et 40 de l’Hérault, principalement dans la zone de Castries.
Interviews : Jean-Marie Etienne (président de l’association Site Remarquable du Goût « Les Olivettes du Pays de Nîmes), Fabien Jeanjean (producteur, fabricant et moulinier du domaine oléicole de l’Oliveraie Jeanjean).
