Aramon
Environnement
Par Chay Christophe
Publié le 10/12/2018 à 18:23

Contrat de transition écologique : Un nouvel avenir pour la centrale thermique d’Aramon

Ce jeudi après-midi, la secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon, s’est rendue sur le site du Pont du Gard pour y signer aux côtés des représentants des communautés de communes du Pont du Gard et de l’agglomération du Gard rhodanien un CTE : Contrat de transition écologique.

Un document qui fait de l’écologie « l’un des moteurs de l’économie » sur un territoire concerné au premier chef par la production d’énergie. Au printemps 2016, la fermeture définitive par EDF de la Centrale thermique d’Aramon avait provoqué un grand émoi au sein de la centaine de salariés qui travaillaient depuis 1977 sur ce site de 42 hectares, rendu célèbre par sa spectaculaire cheminée haute de 252 mètres et qui devrait être détruite par explosifs en 2022. Un démantèlement de l’usine estimé à 50 millions d’euros par EDF (10.000 tonnes de fer qui vont être recyclées, l’équivalent de la Tour Eiffel), étalé jusqu’en 2030, et qui sera suivi par un projet de redéploiement d’usine CSR (production de Combustibles Solides de Récupération, utilisés par exemple dans des cimenteries ou des réseaux de chaleur urbains) nécessitant 60 millions d’euros d’investissements pour une création d’une vingtaine d’emplois.


Les élus du territoire d’Aramon avaient à l’époque tiré la sonnette d’alarme d’une telle fermeture ; le site EDF rapportant chaque année 4.150.000 euros de recettes fiscales, soit 42% pour la Communauté de communes du Pont du Gard avec 3,2 millions d’euros et 900.000 euros pour la commune d’Aramon. Un manque à gagner conséquent pour lequel le maire d’Aramon Michel Pronesti, qui avait estimé que « l’Etat devait jouer un rôle de régulateur économique » sur le sujet. Outre des aménagements fiscaux, les élus réclamaient un plan de relance de l’emploi et de l’activité économique sur le site.


Des élus, récemment réunis au siège parisien d’Enedis, ont été associés aux discussions relatives au devenir du site d’Aramon, qui deviendra le siège d’une future usine et d’un accélérateur d’entreprises baptisé « Cleantech Vallée » et qui réunira une douzaine de start-up spécialisées dans le domaine de la transition énergétique dès le printemps 2019. Un modèle d’écologie circulaire porté par cet accélérateur qui sera parrainé par des entités comme Sanofi, la Compagnie nationale du Rhône ou encore le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies alternatives. Autant d’initiatives entreprises par le Ministère de la Transition écologique pour construire aux côtés des collectivités un « avenir décarboné ».


Interviews : Claude Martinet (maire DVD de Montfrin et président de la Communauté de communes du Pont du Gard), Jean-Christian Rey (président PS de la Communauté d’agglomération du Gard rhodanien), Emmanuelle Wargon (secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire).